Mot des conservatrices

Anda Kubis
Doyenne associée, rayonnement et innovation
Faculté des arts, Université de l’EADO

Jana Macalik
Vice-doyenne
Faculté du design, Université de l’EADO

Mondes d’ailleurs, d’ici. Le titre de cette exposition évoque des lieux imaginaires, de nouveaux espaces intérieurs et des êtres surnaturels.

L’exposition Mondes d’ailleurs, d’ici que la lieutenante-gouverneure accueille dans ses appartements est une réunion intentionnelle du formel avec une représentation idiosyncrasique et diversifiée de la communauté créative de notre Université de l’EADO. Cette exposition vous mettra en présence de pratiques artistiques très expérimentales dans le contexte cérémoniel et historique des appartements de la lieutenante-gouverneure.

L’Université de l’EADO se veut un creuset d’imagination dans toutes ses formes. À l’instar du Bureau de la lieutenante-gouverneure, nous respectons et honorons la tradition. Une part dynamique de l’histoire de l’université est conservée à Queen’s Park. En effet, des tableaux de George Reid, ancien directeur de l’Ontario School of Art (nom de l’Université de l’EADO il y a un siècle) sont accrochés en grand nombre sur les vénérables murs de l’Assemblée législative provinciale. De plus, la mission spéciale de l’Université consiste à repousser les limites, à défier la culture et à remettre en question de façon critique les modes de production de la société. Pendant 140 ans, notre établissement a favorisé une créativité débridée — et parfois radicale —, qui a contribué à façonner la culture et à créer la prospérité en Ontario, au Canada, et au-delà de nos frontières.

Mondes d’ailleurs, d’ici offre un témoignage tangible de l’innovation, de l’intelligence et du talent qui constituent les principes fondamentaux de l’Université de l’EADO. De chaque pièce émane une philosophie que concrétise l’engagement conscient et passionné envers l’état actuel du monde. Dans l’arsenal de stratégies employées par les artistes figurent l’humour, le jeu visuel et perceptuel, et des matériaux tout à fait inusités.

Par ailleurs, la cohésion thématique se retrouve dans les interprétations individuelles que font les artistes du paysage et de l’espace personnel, ainsi que dans le subtil commentaire sur l’identité propre. Les questions relatives à la culture, la politique et la durabilité sont exprimées avec finesse, alors que l’utilisation de matériaux sensuels, et même étranges, suscitent l’interaction, provoquant le spectateur à jeter un second regard et à interroger l’intention derrière chaque œuvre d’art. En outre, un regard critique s’immisce en douce, déracinant les notions préconçues et les interprétations superficielles. Au sortir des lieux de l’exposition, nous avons bon espoir que vous aurez été incités à explorer davantage et à vous situer dans les « mondes d’ailleurs » que ces artistes ont inventés.

Malgré des différences apparentes, tant l’Université de l’EADO que la lieutenante-gouverneure, en tant qu’importantes institutions canadiennes, représentent de nombreuses valeurs convergentes, dont plus particulièrement celles de la diversité, de la démocratie et de la protection durable de notre environnement. Nous assumons des rôles distincts dans la société, mais les efforts d’un côté se répercutent sur l’autre en ceci que nous encourageons toutes deux l’éducation et la participation active — surtout chez les jeunes — dans le processus décisionnel et la gouvernance démocratiques.

L’exposition collective Mondes d’ailleurs, d’ici est l’occasion d’une expérience extraordinaire d’apprentissage pour les diplômés et les enseignants de l’Université de l’EADO. Nous sommes reconnaissantes envers Son Honneur la lieutenante-gouverneure d’accueillir Mondes d’ailleurs, d’ici dans ses appartements et nous sommes convaincues que tous les artistes participants seront enchantés de voir leurs œuvres exposées dans ce cadre magnifique.