Alejandro A. Rebollar Heres

The Garden
The Garden (2016)
encre sur mylar
25 po x 27 po

The Garden fait partie d’un ensemble plus vaste intitulé Eco Residency dans lequel Alejandro A. Rebollar Heres encourage le spectateur à visualiser un espace imaginaire parallèle à notre espace concret commun et qui en constitue le point de départ. Eco Residency s’inspire de l’abondance et de la créativité présentes dans le monde naturel. L’œuvre illustre un environnement dans lequel les humains sont capables d’établir un rapport avec la nature et d’apprendre de son infinie sagesse. The Garden s’efforce de reproduire non seulement l’espace physique d’Eco Residency, mais aussi sa dimension abstraite, immatérielle. Cette œuvre remet en question les notions préconçues de la réalité et libère l’imagination de toute contrainte.

Le monde imaginaire représenté dans Eco Residency ne vise pas à emprisonner le spectateur dans son espace parallèle, mais plutôt à le faire voyager entre les deux mondes dans l’espoir que ce mouvement entre ces dimensions différentes permette de dévoiler des strates profondes de conscience et de spiritualité, laissant une impression persistante dans la psyché du voyageur.


Alejandro A. Rebollar Heres vit et travaille à Toronto. Il détient un baccalauréat en design, option conception environnementale, avec une mineure en sculpture/installation de l’Université de l’EADO. Durant ses études, il a participé à un programme d’échange avec la School of the Art Institute de Chicago.

Amy Swartz

Pest (détail)
Pest (détail) (2011)
spécimens d’insectes, pièces de jouets, techniques mixtes
12 vitrines, 27 po x 32 po chacune

Dans Pest, des centaines d’hybrides composés d’insectes et de pièces de jouets sont présentés dans une série de vitrines fabriquées sur mesure, comme celles que l’on retrouve dans les musées. Cette œuvre est le fruit du désir de Swartz de représenter l’interdépendance des humains avec d’autres espèces, de même que la présence souvent parasitaire de l’humanité sur la planète. Les spécimens d’insectes offrent une dichotomie visuelle entre la vie et la mort, leurs exosquelettes parfaitement intacts se trouvant comme figés dans leur envol.

Swartz a entrepris l’assemblage de ces créatures avec des parties de figurines dans le but d’explorer tant ce qui divise que ce qui relie le monde naturel, la culture de consommation, la fantaisie et sa propre expérience de vie. Disposées dans des tableaux plus vastes, ces compositions s’inspirent de révoltes personnelles, politiques et sociales imaginaires destinées à jeter les bases de récits divers remplis de tension et d’humour.


Amy Swartz est une artiste torontoise qui enseigne également à la faculté des arts de l’Université de l’EADO. Elle crée des collections assemblées méticuleusement qui sous-tendent une influence de la mythologie, de récits personnels, de l’expérimentation scientifique et de l’exposition muséale. Ses installations ont été financées par le Conseil des arts de Toronto et le Conseil des arts de l’Ontario, et ont fait l’objet d’expositions dans des galeries privées et publiques, comme la Angell Gallery à Toronto, les galeries de Cambridge et la Definitely Superior Art Gallery à Thunder Bay.

Andrew Rucklidge

3^Fault^
3^Fault^ (2015)
acrylique et encre de qualité archive, impression numérique sur toile
52 po x 38 po

3^Fault^ d’Andrew Rucklidge représente une orientation créative relativement nouvelle de l’artiste. Trois récentes expositions en solo ont contribué à la pollinisation croisée sur les plans formel et technique qui se retrouve dans cette œuvre. Cette direction novatrice se manifeste dans la réunion de multiples techniques différentes dans une seule œuvre : des méthodes du Moyen Âge et du début de la Renaissance, comme la détrempe sur toile (Tüchlein : XIVe siècle, Pays-Bas); supports plâtrés nuancés (XIVe-XIXe siècle) et vernissage à l’huile; des techniques plus contemporaines comme l’aérographe acrylique et, plus récemment, l’impression d’une faille de numérisation produite manuellement.

Le titre X^Fault^X donné à l’œuvre renvoie au concept linguistique de l’embrayeur et à la direction fluctuante de la métaphore dans l’héliotrope de Derrida. Un certain nombre de tableaux créent de nouvelles formes au moyen d’un balayage numérique distordu et de découpages mécaniques abrupts. Cette dernière technique est nouvelle pour l’artiste : la peinture avec une séquence répétée de couleurs (p. ex., 2^Fault^3) est choisie, puis déplacée manuellement à mesure que la lumière du scanneur passe afin de créer une déchirure et une faille numérique. Le résultat de ce processus est par la suite imprimé. Il s’agit d’une pure manipulation numérique amplifiée par la peinture, sans retouches à l’aide de Photoshop.


Andrew Rucklidge vit et travaille à Toronto; il enseigne au département de peinture et de dessin de l’Université de l’EADO. Ses œuvres ont fait l’objet d’expositions dans de nombreux pays depuis 2013. Au cours de cette même année, Rucklidge a reçu le prix K.M. Hunter en arts visuels et le prix Laura Ciruls de peinture. Ses œuvres figurent dans nombre de collections internationales publiques et privées.

Chief Lady Bird (Nancy King)

We Must Protect the Land for the Next Seven Generations
We Must Protect the Land for the Next Seven Generations (2016)
impression numérique et perlage sur toile
24 po x 30 po

S’inspirant des futurismes autochtones, Chief Lady Bird utilise le collage numérique d’images pour créer un paysage surréaliste dans lequel une jeune femme exécute, sous une galaxie, une danse de la robe à franges sur de la glace qui fond. D’après l’auteure dénée Lindsey Catherine Cornum, le futurisme autochtone est un mouvement qui reprend constamment des récits de l’« ultime frontière » et explore l’idée de transposer les traditions autochtones dans l’avenir plutôt que de les laisser dans le passé.

We Must Protect the Land for the Next Seven Generations reconnaît le symbolisme de la robe à franges comme « robe de guérison » et représente le principe autochtone des sept générations, selon lequel l’humanité doit tenir compte de la façon dont ses actions actuelles influeront sur les sept prochaines générations. Les glyphes de perles qui flottent dans le ciel symbolisent une langue indéchiffrable issue du génocide culturel et des tactiques d’assimilation du Canada; ce sont des fragments d’un langage visuel qui renvoient aux ceintures wampums, à l’écriture syllabique et aux pétroglyphes. Les glyphes sont destinés à être « lus », mais ils demeurent désespérément indécodables. Ils illustrent la frustration que ressentent les membres des nations autochtones dans l’incapacité de parler leurs langues traditionnelles.


Nancy King est une artiste de la Première Nation Rama (Potawatomi et Chippewa), ayant des liens avec la Première Nation Moosedeer Point du côté paternel. Son nom anishinaabe est Ogimaakwebnes, qui signifie « chef coccinelle ». King a obtenu un baccalauréat en beaux-arts, option dessin et peinture, avec une mineure en culture visuelle autochtone de l’Université de l’EADO en 2015.

Chung-Im Kim

Mutation 4
Mutation 4 (2015)
feutre industriel teint à la pelure d’oignon, fils, cousu main
14 po x 18 po x 3,5 po
Mutation 6
Mutation 6 (2015)
feutre industriel teint à la pelure d’oignon, fils, cousu main
13,5 po x 13 po x 3,5 po

Les choses existent.
Les choses se transforment.
Les choses s’adaptent.
Les choses survivent.


Chung-Im Kim est professeure agrégée au programme d’art et de design matériel (spécialisation en fibres) de l’Université de l’EADO. Ses récentes expositions comprennent living geometry à la galerie David Kaye à Toronto et une participation à plusieurs expositions collectives : Objects in Flux au Musée des beaux-arts de Boston; International Sculptural Felt à la Wollongong Art Gallery en Australie; et Bowl, une exposition conjointe Suède-Corée à la galerie Vogoze à Séoul.

Dorie Millerson

Bridge
Bridge (2006)
coton, dentelle à l’aiguille
2,75 po x 15,5 po x 1 po

Dorie Millerson crée des sculptures et des installations en utilisant la technique de la dentelle à l’aiguille avec du fil à coudre. Elle explore des thèmes comme la mémoire, la distance et l’attachement à des personnes, des lieux et des possessions dans les formes qu’elle construit. Elle s’intéresse à la façon dont une ligne, ou un fil, peut raconter une histoire ou créer un petit univers et une perspective en mouvement.

Bridge est une réplique en miniature d’une structure emblématique de la ville natale de l’artiste. Cette pièce était à l’origine destinée à être suspendue dans une galerie de manière à ce que les ombres des fils créent un cercle infini entre le pont et ses points de connexion. L’œuvre Bridge Study, présentée dans cette exposition, est une reproduction de cette pièce en dimensions réduites. En suspension dans l’espace, les pièces de Millerson projettent des ombres amplifiées qui s’apparentent à des dessins sur les murs. Dans le cas de Bridge, les formes de fil montrent des parties sélectives de l’ensemble, soit un pont sans paysage.


Dorie Millerson vit à Toronto; ses sculptures et installations textiles font l’objet d’expositions dans le monde entier. Professeure agrégée en fibres et chef du programme d’art et design matériel de l’Université de l’EADO, Millerson est diplômée de ce même établissement et détient également une maîtrise en beaux-arts de l’université Nova Scotia College of Art and Design (NSCAD).

Doug Panton

The Worker (Art)
The Worker (Art) (2016)
impression numérique sur papier
42 po x 65 po

Les peintures et dessins de Doug Panton émergent d’un processus spontané de travail qui repose sur le subconscient : il crée ses dessins en « griffonnant » distraitement sur le papier. L’artiste raffine ces « griffonnages » par un processus plus conscient et plus attentif au cours duquel il ajoute sélectivement de la couleur et renforce les éléments formels pour créer une œuvre plus achevée. Panton appelle « noodle » cette œuvre finale; ce nom contraste avec le griffonnage dit « doodle » en anglais.

Ses récentes explorations d’images détaillées et ambiguës, qui offrent au spectateur de multiples points d’entrée dans l’étrange réalité d’une création artistique, sont illustrées dans l’œuvre présentée dans cette exposition. The Worker (Art) offre un tableau visuellement et conceptuellement ludique avec ses images disparates raccordées en un nouvel ensemble reconstruit. L’œuvre terminée est à la fois une image unique et une multitude d’images différentes; cette dualité crée une réalité ambiguë en constante mutation.


Doug Panton est un artiste et designer professionnel; il est également chargé d’enseignement dans le programme d’illustration de l’Université de l’EADO. Récipiendaire d’un certain nombre de distinctions internationales dans les deux volets de ses activités, il continue de recevoir des commandes qui exigent le design complexe d’un projet à facettes multiples.

Farihah Aliyah Shah

Prefix, Untitled: P1
Prefix, Untitled: P1 (2016)
impression numérique à jet d’encre
44 po x 30 po
Prefix, Untitled: P2
Prefix, Untitled: P2 (2016)
impression numérique à jet d’encre
44 po x 30 po
Prefix, Untitled: P3
Prefix, Untitled: P3 (2016)
impression numérique à jet d’encre
44 po x 30 po
Prefix, Untitled: P4
Prefix, Untitled: P4 (2016)
impression numérique à jet d’encre
44 po x 30 po
Prefix, Untitled: P7
Prefix, Untitled: P7 (2016)
impression numérique à jet d’encre
44 po x 30 po

Par l’usage de l’autoportrait, de l’appropriation et de simples sculptures, Prefix vise à reprendre et reconquérir l’histoire des origines de Farihah Shah d’un point de vue décolonial. Cette série explore en outre le jumelage de la langue avec des images et les effets de l’ensemble sur l’interprétation. Prefix cherche à fusionner le récit historique et personnel en un continuum unique.

Les origines de Shah, personne biraciale, ont toujours suscité la curiosité et la contestation — pas assez noire pour être vraiment noire, et pourtant pas assez indienne non plus. L’œuvre examine la migration historique de sa famille en rapport avec l’exportation coloniale de marchandises : main d’œuvre, et production de thé, de sucre et de riz. Shah se sert de ces tropes coloniaux dans l’imagerie pour s’exprimer sur la formation de l’identité, l’appropriation culturelle et le fardeau de l’hybridité culturelle. Sa série aborde également les questions de la représentation du nu de la femme noire et évoque le traumatisme historique vécu par les peuples asservis. Une installation de linges imprégnés de thé dont la couleur devient progressivement plus foncée est associée aux imprimés. L’installation du thé aborde le « maculage » de la culture et le colorisme au sein de la communauté noire.


Farihah Shah a obtenu un baccalauréat en beaux-arts, option photographie, avec une mineure en médias intégrés de l’Université de l’EADO. Ses activités comprennent un vaste éventail de photographies conceptuelles, de rue et en studio; d’œuvres de nouveaux médias incorporant une dimension temporelle; d’installations multimédias et de travaux se fondant sur la performance qui explorent des enjeux comme l’identité raciale, les paysages construits et naturels, la mémoire personnelle et collective, et le va-et-vient des gens dans les espaces privés et publics. Ses œuvres ont été exposées dans des galeries en Finlande, en Allemagne et au Canada.

Janine Wheeler

Into the Depths
Into the Depths (2016)
huile sur papier Yupo
26 po x 20 po

Janine Wheeler est attirée par les merveilleuses subtilités du monde naturel, comme le doux scintillement et miroitement d’un ruisseau, ou le mouvement de l’eau qui coule pour former une flaque. Ses peintures à l’huile sur papier synthétique lisse, axées sur le processus, évoquent leur source d’inspiration et s’en éloignent à la fois. Elle applique et manipule des couches de couleurs fluides et transparentes; ces couleurs manipulées qui s’assemblent créent à leur tour des textures et aplanissent l’espace.

Les tableaux présentent simultanément une illusion de planéité et de profondeur. Wheeler permet à la matière et au processus de façonner ses œuvres et choisit de ne pas intervenir dans le résultat « accidentel » de ce procédé de peinture. Les activités de peinture de Wheeler lui offrent un accès à cet espace visuel fragile qui est fidèle au processus créatif et à l’imagerie qu’il représente. Ces tableaux deviennent une extension de sa fascination pour la beauté phénoménologique que reflète l’environnement de ses sources.


Janine Wheeler a récemment obtenu un baccalauréat en beaux-arts, option dessin et peinture, de l’Université de l’EADO. Elle vit et peint dans ville natale rurale de Baxter, en Ontario, où la présence abondante de la beauté du monde naturel inspire et alimente son travail en atelier.

Jean-Luc Lindsay

Flower Painting
Flower Painting (2016)
huile sur panneau
8 po x 6 po

L’œuvre de Jean Luc Lindsay évoque pour le spectateur une collection d’extraits divergents par le ton et le détail d’un élément à l’autre, qui demeurent pourtant reliés par leurs récits entrelacés plus vastes. Les images oscillent de manière fascinante entre la révélation et la dissimulation.

Cette œuvre contient des images qui proposent la conservation du chez-soi et de la mémoire par l’intermédiaire d’une description hétéroclite de décorations murales, d’albums photographiques, de documents personnels et d’objets trouvés. L’œuvre est conçue pour défiler d’une image à l’autre comme une suite qui s’accomplit au sein du potentiel d’interprétation qu’offre la peinture. Lindsay porte un intérêt particulier à la double faculté que possèdent les images d’exposer et d’occulter, et aux façons dont les personnes parlent d’elles-mêmes en se servant des vestiges visibles de moments particuliers et de souvenirs. Ces tableaux réunis forment des récits faits de centres sans début ni fin, comme des fragments d’une entrée de journal personnelle et collective.


Jean Luc Lindsay a obtenu son baccalauréat en beaux-arts, option dessin et peinture, de l’Université de l’EADO en 2016. Il explore les thèmes du recueil et de la mémoire dans ses peintures à l’huile itératives. Il a participé à plusieurs expositions collectives et à des concours à Toronto et dans la région du Grand Toronto.