Steve Driscoll

Lac Supérieur

Evening Sun

Evening Sun
2013
Huile sur toile
139,7 x 111,76 cm
Œuvre prêtée par l’artiste, gracieuseté d’Angell Gallery

Evening Sun m’aide à me souvenir de l’état d’esprit dans lequel on se trouve après une randonnée de quatre jours en solitaire, sachant que le retour par le même sentier est la seule perspective à envisager. Un environnement rude, une lourde charge et un corps douloureux semblent mener directement au silence intérieur. Ce point de demi-tour dans le parc provincial Pukaskwa sur les rives du lac Supérieur marque le 60e kilomètre du point de départ et aussi 60 kilomètres jusqu’au prochain savoureux repas non déshydraté. Je me rends souvent dans les régions sauvages du nord de l’Ontario pour stimuler mon inspiration, mais les rives du lac Supérieur ont sur moi une emprise particulière que je n’arrive à expliquer, il me semble, que par la peinture.

Giving Context Project

Projet « Giving Context »
Photographie par Finn O’Hara

Charles Meanwell

Lac Supérieur

Two Clouds

Two Clouds
2015
Huile sur bois
58,4 x 58,4 cm
Œuvre prêtée par l’artiste, gracieuseté de la Nicholas Metivier Gallery

Marathon Harbour

Marathon Harbour
2015
Huile sur bois
58,4 x 58,4 cm
Œuvre prêtée par l’artiste, gracieuseté de la Nicholas Metivier Gallery

J’ai vu pour la première fois la région au nord du lac Supérieur, il y a bien des années, alors que je participais à une expédition de reboisement, peu après avoir commencé à peindre. Le territoire à reboiser n’est pas beau. Dans ces terrains principalement ouverts se retrouvent toutefois des peuplements misérables laissés là et qui ne peuvent que s’écrouler et pourrir, des piles de branches rejetées, des petites étendues rocheuses inégales et des marais, le tout dans un désordre total. Mes yeux étaient rivés sur cette désolation. Plus tard, alors que je rentrais chez moi en autostop le long de la rive nord, j’ai voulu faire un arrêt pour imprimer cette vision dans ma mémoire à tout jamais. Je ne pouvais résister à cet assemblage hétéroclite d’éléments, et c’est encore la disposition fortuite des choses qui inspire la réalisation d’un tableau. Trois voyages récents ont contribué à renforcer cet effet. Les immenses collines écrasent toutes les catégories et entravent les tentatives d’expression par la peinture. Je ne peux que laisser les couleurs recréer une présence qui m’est incompréhensible et m’en remettre à l’entendement des spectateurs.

Victoria Piersig

Lac Supérieur

Leaving the Soo: Trading Places

Leaving the Soo: Trading Places
2013
Épreuve chromogène
45,7 x 81,3 cm
Œuvre prêtée par l’artiste

Stuck in Whitefish Bay: Trading Places

Stuck in Whitefish Bay: Trading Places
2013
Épreuve chromogène
45,7 x 81,3 cm
Œuvre prêtée par l’artiste

Je suis une artiste photographe et une enthousiaste adepte de la course à la voile qui a élu domicile dans une coopérative pour artistes dans le secteur riverain du centre de Toronto. Lorsque je me suis installée ici, la malterie qui encadrait un côté du parc que je vois de chez moi était encore en activité. J’aimais le son lointain des compresseurs et l’arôme aigre-doux du malt que mes fenêtres ouvertes laissaient entrer avec la chaleur des nuits d’été. Depuis longtemps désaffectés, et considérés comme des sources de « pollution visuelle » par plus d’un, les bâtiments de Canada Malting et de Victory Soya Mills situés à l’extrémité du port se dressent tels de nobles serre-livres, témoins sculpturaux de la vocation d’infrastructure naturelle de transport des Grands Lacs et de la Voie maritime du Saint-Laurent. Chansons et récits parlent du transport maritime, mais la plupart des citadins n’en ont toutefois aucun souvenir alors que l’inexorable embourgeoisement retire l’industrie lourde du paysage qui était le sien.