Lac Ontario
Les Grands Lacs me sont à la fois familiers et étrangers. Ils me sont familiers parce que je suis né et que j’ai passé seize ans de ma vie à Thunder Bay, à l’extrémité ouest du lac Supérieur, le plus vaste des Grands Lacs. Des fenêtres de ma chambre, je pouvais voir le port qui, à l’époque, était du nombre des installations de manutention du grain les plus importantes au monde. Mais les lacs sont aussi pour moi des étrangers. On peut vivre au bord de ces lacs, les regarder, les admirer, et tout de même sentir qu’ils maintiennent une distance. Si vous regardez les lacs au bon endroit et au bon moment, ils susciteront en vous l’impression magique (toutefois fausse) d’un état de pureté immuable. Leur magnificence continue de défier la négligence et l’exploitation humaine. En ceci résident la majesté des Grands Lacs et la source de ma fascination sans fin à leur endroit.