41. Iris Nemani

Camp / Colonie de vacances
Courtesy | Gracieuseté de H2H Camp Shomria

Iris Nemani is the Chief Programming Officer at the Harbourfront Centre.

Otty Lake, Perth, Ontario. Summers of my youth spent away from home at overnight camp. Feeling the anticipation mount as we boarded the school bus and headed out to the highway on our way to Perth, to our camp on Otty Lake. Summer camp meant games outside, swimming in the lake, getting eaten alive by mosquitos, avoiding poison ivy, building bonfires, jumping off diving rocks, canoe trips and black fly bites, collecting wood for the fire, and finding just the right green stick to roast marshmallows. Food never tasted so good. Summer days surrounded by birch and maple trees, chipmunks and frogs, and — if we were lucky — a special trip into town to Dairy Queen for a hot fudge sundae. Whatever possessed my parents, immigrants from Israel, to send me hundreds of kilometres away into the Ontario countryside for weeks in the summer, I am forever grateful.


Iris Nemani est l’agente de la programmation en chef au Harbourfront Centre.

Lac Otty, Perth, Ontario. J’ai passé les étés de mon enfance en colonie de vacances. Il y avait de la fébrilité dans l’air quand on montait dans l’autobus scolaire à destination de Perth, en route pour la colonie de vacances du lac Otty. Là-bas, on jouait dehors, on nageait dans le lac, on se faisait dévorer tout rond par les moustiques, on fuyait l’herbe à puce, on faisait des feux de camp, on sautait à partir de hauts rochers, on se promenait en canot, on se faisait piquer par les mouches noires, on ramassait du bois pour faire du feu et on cherchait la petite branche parfaite pour faire griller nos guimauves. La nourriture n’a jamais été aussi bonne que là. Bouleaux, érables, tamias, grenouilles et, avec un peu de chance, une petite expédition au Dairy Queen du village pour déguster une coupe glacée à la sauce chaude au chocolat. C’est à cela que ressemblaient nos étés. Peu importe pourquoi mes parents, des immigrants d’Israël, m’ont envoyée à des centaines de kilomètres de chez moi, dans la campagne ontarienne pendant des semaines l’été, j’en serai toujours reconnaissante.

40. Gary Lipinski

Gary Lipinski
Gary Lipinski (front | à l’avant)
Métis Nation of Ontario

Gary Lipinski is a former President of the Métis Nation of Ontario (2008–2016).

I was fortunate to grow up with the Métis way of life. Extended family was a big part of that life. With five uncles, an aunt, and twenty-six first cousins, I was never without “things to do”. Every weekend and summer, we ventured to my grandparents’ island to hunt, fish, trap, pick berries, and live with and on the land. We were never too young to contribute to the family by helping to hunt and to gather food. Anything we could harvest meant less limited family income was spent on groceries.

It was and is a special way of life, and it led me to the Métis Nation of Ontario. Working together, Métis in Ontario aspire to attain our highest potential and were acknowledged as a distinct Indigenous people with guaranteed constitutional rights. Thanks to this work, I am confident the way of life I grew up with will continue long into the future.


Gary Lipinski est un ancien président de la Métis Nation of Ontario de 2008 à 2016.

J’ai eu la chance de grandir selon le mode de vie des Métis. Ma famille élargie représentait une partie importante de ce mode de vie. Avec cinq oncles, une tante, et 26 cousins germains, je ne m’ennuyais jamais. Toutes les fins de semaine et tous les étés, nous nous rendions sur l’île de mes grands-parents pour pratiquer la chasse, la pêche, le piégeage, et cueillir de petits fruits. Nous vivions sur notre territoire, et avec notre territoire. Aucun de nous n’était jamais trop jeune pour participer aux activités familiales et apporter sa contribution, qu’il s’agisse de chasser ou de trouver de la nourriture. Plus nous récoltions de produits de la terre, moins notre famille serait obligée de dépenser à l’épicerie de l’argent déjà rare.

C’était, et cela reste, une manière de vivre tout à fait unique, ce qui m’a amené à la Nation métisse de l’Ontario. Les Métis de l’Ontario travaillent ensemble pour réaliser leur potentiel le plus élevé. Ils ont été reconnus comme un peuple autochtone à part entière, dotés de droits garantis par la Constitution. Grâce à ce travail, je suis convaincu que le mode de vie qui a été le mien lorsque j’étais enfant pourra être transmis de génération en génération.

39. Verona Jackson

Owen Sound Festival of Northern Lights
Owen Sound Festival of Northern Lights

Verona Jackson, a retired professor at Georgian College, never planned to stay in Owen Sound. She has now lived there for almost fifty years.

Relocating from Toronto to small-town Owen Sound, we discovered how ordinary citizens were helping to build the heart of our nation. The people of Bruce Grey are strongly committed to family and community. The level of volunteerism is astonishing; the accomplishments, outstanding.

From a vibrant community foundation to the splendid Cape Croker PowWow! From an engineered ice surface doubling as a basketball court in summer, to the huge Salmon Spectacular, Summerfolk, and PumpkinFest; from creating beautiful floral downtowns to building wonderful children’s playgrounds and soccer complexes. The Festival of Northern Lights is a year-round activity engaging hundreds of volunteers. Add to this abbreviated list: the ongoing dedication to improving hospital services, to building and supporting a residential hospice, and to warmly welcoming refugee Syrian families. From rebuilding a neighbour’s barn to rebuilding a shut-in neighbour’s spirit, this is sizzling small-town Ontario, enriched daily by thousands of our neighbours.


Verona Jackson, professeure retraitée du Georgian College, n’avait pas planifié de rester à Owen Sound. Elle y habite maintenant depuis près de cinquante ans.

Lorsque nous avons quitté Toronto pour Owen Sound, nous avons réalisé que les citoyens contribuent à édifier le cœur de notre nation. Les habitants des comtés de Bruce et de Grey sont engagés envers les familles et leur collectivité.

Ils font beaucoup de bénévolat et leurs réalisations sont exceptionnelles, comme une fondation communautaire dynamique et le pow-wow de Cape Croker, une patinoire synthétique qui devient un terrain de basketball l’été, le tournoi de pêche Salmon Spectacular, le festival Summerfolk et j’en passe. On y aménage de magnifiques centres-villes fleuris et de merveilleux terrains de jeux et de soccer pour enfants. Le Festival of Northern Lights est une activité qui se déroule à l’année et qui requiert la participation de centaines de bénévoles. La collectivité se dévoue également pour améliorer les services hospitaliers, construire une maison de soins palliatifs et accueillir des familles de réfugiés syriens. Les petites villes de l’Ontario sont dynamiques. Qu’il s’agisse de reconstruire la grange d’un voisin ou l’esprit d’une personne qui a connu la souffrance, nous sommes toujours entourés de voisins chaleureux.

38. Annesha Mendes

View of Mississauga / Vue de Mississauga
View of Mississauga | Vue de Mississauga
Vik Pahwa

Annesha Mendes grew up in Mississauga. She is an undergraduate commerce student at the University of Ottawa.

For me, Ontario is a place people dream of calling home. My brothers and I are blessed that our parents chose to raise us in a welcoming, dynamic, and thoughtful community like Mississauga.

My city best captures the spirit of Ontario’s resilient past and promising future. Like other communities, Mississauga has grown from farm fields and fruit trees into a vibrant, prosperous, and thriving place so many new Canadians continue to choose for a better life. Our celebrated waterfront, winding Credit River, and tranquil green spaces are natural treasures that previous generations have safeguarded for my generation to enjoy.

Ontario is a place that invites and encourages youth, like me, to be informed, compassionate, and engaged citizens. Whether it’s volunteering at my church, at school, or with a charity I feel strongly about, being there for people is what Ontarians do.

These are just some of the many things that make Ontario Ontario.


Annesha Mendes a grandi à Mississauga. Elle étudie au premier cycle en commerce à l’Université d’Ottawa.

L’Ontario, lieu où des gens rêvent de vivre. Mes frères et moi avons eu la chance de grandir dans une collectivité accueillante et dynamique comme Mississauga.

Ma ville est l’exemple même de la résilience dont l’Ontario a fait preuve dans le passé et de l’avenir prometteur qui l’attend. Comme d’autres collectivités, Mississauga, autrefois peuplée de terres agricoles et d’arbres fruitiers, est devenue une ville dynamique et prospère que de nombreux nouveaux arrivants choisissent d’habiter. Notre célèbre secteur riverain, notre rivière Credit au parcours sinueux et nos espaces verts paisibles sont des trésors nationaux que les générations précédentes ont su protéger pour que ma génération puisse en profiter.

L’Ontario est un lieu qui encourage les jeunes à devenir des citoyens informés, compatissants et engagés. Qu’il s’agisse de travailler bénévolement à l’église, à l’école ou ailleurs, aider les gens, c’est ce que nous faisons, nous, les Ontariens.

Voilà entre autres ce qui fait de l’Ontario la province qu’elle est aujourd’hui.

37. Ilse Treurnicht

Panorama, Queen Street / Panorama, rue Queen
Panorama, Queen Street | Panorama, rue Queen
Sam Javanrouh

Ilse Treurnicht is CEO of the MaRS Discovery District.

I did not choose Ontario. A Canadian brought me here, an unexpected detour for a South African seeking relief from a black and white world. With the smell of red dust still etched in my senses, the landscape scattered with pristine lakes was breathtaking, but unfamiliar.

I found the visceral connection, strangely enough, in our cities. Cities where it seems everyone is from somewhere else. Where small acts of kindness connect strangers every day, weaving bits of generosity into the urban fabric. Letting warmth in. Making room for creativity. Places where kids can grow up with open minds, truly curious about the possibilities of our shared humanity.

Hope and despair live side by side in cities, and shape the future. Our unique urban experiments are important in this harsh world. Here, diversity is more than tolerance. It offers us a real chance to do something good together.


Ilse Treurnicht est la directrice générale du District de la découverte MaRS.

Je n’ai pas choisi l’Ontario; ce sont plutôt des Canadiens qui m’y ont amenée, un curieux détour pour une Sud-Africaine cherchant à fuir un monde tout noir et blanc. Avec une odeur de poussière rouge ancrée en moi, je découvrais un majestueux paysage parsemé de lacs immaculés, qui m’était complètement étranger.

C’est toutefois avec la ville que j’ai établi un lien viscéral; là où tout le monde semble venir d’ailleurs. Où de petits gestes de gentillesse permettent aux gens d’entrer en contact au quotidien, tissant des brins de générosité dans le grand tissu urbain. La ville est un endroit où les enfants peuvent grandir l’esprit ouvert, curieux des possibilités de notre humanité commune.

L’espoir et le désespoir se côtoient en ville, et façonnent l’avenir. Nos expériences urbaines sont essentielles dans ce monde difficile. Ici, cette véritable diversité est le fruit de bien plus que la tolérance. Elle nous donne une chance réelle de faire quelque chose de bien, ensemble.

36. Cameron Bailey

TIFF fans / Admirateurs du Festival international du film de Toronto
TIFF fans / Admirateurs du Festival international du film de Toronto
Sam Javanrouh

Cameron Bailey is the Artistic Director of the Toronto International Film Festival.

My sister Maxine and I landed from Barbados in 1971. We’d been apart from our parents for four years, living with grandparents as one small slice of a vast trans-Atlantic migration that linked the Caribbean, Great Britain and Canada. We were strangers to our mother, and strangers to our new home.

One summer weekend, our mother took us to Ontario Place. It was like stepping into the future. We did everything: the boats, the food, the games. But it was when we stepped into the Cinesphere and watched the pioneering IMAX film North of Superior that I was truly awed by the scope and beauty of this place.

I never forgot that experience, and every time I sit in the dark, dwarfed by a big screen, I can recall myself as a dazzled newcomer to Ontario.


Cameron Bailey est le directeur artistique du Festival international du film de Toronto.

Ma sœur Maxine et moi sommes arrivés de la Barbade en 1971. Séparés de nos parents depuis déjà quatre ans, nous vivions alors avec nos grands-parents, faisant partie de la grande vague d’immigration qui a uni les Caraïbes, la Grande-Bretagne et le Canada. Nous étions des étrangers aux yeux de notre mère, et étrangers dans cette nouvelle ville qui devenait notre domicile.

Une fin de semaine d’été, nous sommes allés avec maman à la Place de l’Ontario. Je me croyais dans le futur. Nous avons tout fait : les bateaux, les restaurants, les jeux. Mais c’est lorsque nous sommes allés dans la cinésphère pour voir le film IMAX North of Superior que j’ai réellement pris conscience, avec tant d’émerveillement, de la splendeur et de l’ampleur de l’endroit.

Je n’oublierai jamais cette expérience, et chaque fois que je me retrouve dans l’obscurité d’une salle de cinéma, je me souviens de la fascination que j’ai ressentie ce jour-là en tant que nouvel arrivant en Ontario.

35. Pawel Dwulit

Highway 7 / L’autoroute 7
Highway 7 | L’autoroute 7
Pawel Dwulit

Pawel Dwulit is a photographer and filmmaker whose company, PWD Visuals Ltd, is based near Highway 7.

I must have passed it while travelling along Highway 7 between Toronto and Ottawa hundreds of times before I noticed it. This building was a home? A place of business? A place of life? Finding this small building alongside the road left me asking why and how. It left me much more observant while driving by the numerous buildings left to rot alongside Highway 7.

This was the highway before the 401 existed. This was the road to family vacations and exploratory weekends at cottages and among endless lakes. The relics that remain are a reminder that our province has grown, becoming more commercial, more industrial. There are plenty of gems left along Highway 7 — diners, parks, small towns with great coffee.

Although the landscape along the highway continues to change, it still inspires those who travel the rolling hills and scenic lakes to explore the past.


Pawel Dwulit est un photographe et cinéaste dont l’entreprise, PWD Visuals Ltd, est située près de l’autoroute 7.

J’ai dû passer devant des centaines de fois alors que je voyageais le long de l’autoroute 7 entre Toronto et Ottawa, avant de le remarquer. Cet immeuble était-il un domicile? Un lieu d’affaires? Un lieu de vie? Le fait de trouver ce petit immeuble le long de la route me faisait me demander pourquoi et comment. Il a fait en sorte que je sois beaucoup plus attentif lorsque je passais en voiture devant les nombreux immeubles qu’on laissait moisir le long de l’autoroute 7.

C’était là l’autoroute avant que la 401 n’existe. C’était la route vers les vacances de famille et les fins de semaine d’exploration dans des chalets et parmi des lacs sans fin. Les reliques qui restent sont un rappel que notre province a grandi, est devenue plus commerciale, plus industrielle. Il y a une abondance de bijoux abandonnés le long de l’autoroute 7 — de petits restaurants, des parcs, de petits villages offrant de l’excellent café.

Bien que ce paysage le long de l’autoroute continue de changer, il inspire toujours ceux qui voyagent dans les régions vallonnées et les superbes lacs pour explorer le passé.

34. Tom Cull

Bridge, Huron County / Pont au comté de Huron
Bridge, Huron County / Pont au comté de Huron
Conrad Kuiper

Tom Cull currently serves as the Poet Laureate of London and is a professor of creative writing at Western University.

Growing up, Ontario was Huron County, a grid of country roads, bush parties, red-tailed hawks on hydro poles, white-tailed deer in the ditches, the smell of fresh-cut hay and chainsaw oil, sitting at the kitchen table, looking out at a chaos of snow, listening to the CBC morning radio host detail the driving conditions in a far-off mystical place called “The Don Valley Parkway,” turning the dial to 920 AM, praying for the host to announce: East Wawanosh Public School, buses cancelled, school closed. But now, I trip up on the names: Wawanosh, Huron, Ontario. I grew up thinking Wawanosh was a township, not a person, not an Ojibwa Chief whose first name was Joshua, who fought for the Crown in the War of 1812. I grew up playing on the beaches of Lake Huron without knowing how the lake got its name. Ontario has become a questioning.


Tom Cull est le poète officiel de la ville de London et professeur de création littéraire à l’Université Western.

J’ai grandi alors que l’Ontario était le comté de Huron, une grille de routes rurales, de fêtes « bien arrosées » en plein air, de buses à queue rousse sur les poteaux électriques, de cerfs de Virginie dans les fossés, d’odeur de foin fraîchement coupé et d’huile de tronçonneuses. Assis à la table de la cuisine, j’observais un chaos de neige en écoutant l’animateur de radio du matin de CBC décrire les conditions routières dans un endroit mystique très éloigné appelé « la promenade Don Valley ». Je tournais le bouton vers AM 920 et je priais pour que l’animateur annonce que l’école publique de Wawanosh Est était fermée et que les autobus étaient annulés. Mais aujourd’hui, je trébuche sur les noms Wawanosh, Huron, Ontario. J’ai grandi croyant que Wawanosh était un comté, non pas une personne, non pas un chef ojibwé dont le prénom était Joshua, qui s’est battu pour la Couronne durant la guerre de 1812. J’ai grandi en jouant sur les plages du lac Huron sans savoir comment le lac avait acquis son nom. L’Ontario est devenu un questionnement.

33. Lisa Hyde

Ontario farmland / Terres agricolces de l’Ontario
Ontario farmland | Terres agricolces de l’Ontario
Chris Thomaidis

Lisa Hyde is the mother of two children and the Executive Vice-President of Hyde Construction in Stratford.

Growing up in North Easthope Township in Perth County shaped who I am today. It is here that I witnessed hard work and faith and deep family roots.

The rolling hills provided a breathtaking landscape, an incredible sight for every season; beautifully cultivated fields, with meticulously planted crops that grew throughout the summer; fall harvest done during long days and late nights, hoping to evade the upcoming inclement weather.

I remember the butchering on fall Saturdays when friends and family gather to make enough frying sausage or summer sausage to feed a small country; picking rutabagas at a family friend’s farm; standing in my grandma’s enormous garden eating her vegetables and fruits; helping her pick those berries so we could go in the kitchen to prepare that fresh-baked raspberry custard pie.

No matter where I travel in life, my heart and soul will always lie in the township of North Easthope, Perth County.


Lisa Hyde, mère de deux enfants, occupe le poste de première vice-présidente chez Hyde Construction à Stratford.

Le fait d’avoir grandi dans la région de North Easthope dans le comté de Perth a façonné qui je suis aujourd’hui. J’ai vu ce qu’était le travail ardu, la foi et les racines familiales profondes.

Les vallées onduleuses et leurs paysages époustouflants chaque saison de l’année; les champs extrêmement bien travaillés avec les différentes cultures alignées qui s’épanouissent à l’été; les récoltes hâtives pendant les longues journées automnales pour éviter l’imminente météo inclémente.

Je me souviens des festins des samedis d’automne quand les amis et les parents se rassemblaient pour faire cuire assez de saucisses de toutes sortes pour le comté au complet; pour cueillir les navets à la ferme d’un ami de la famille. Tous dégustaient les fruits et légumes de l’énorme jardin de ma grand-mère et l’aidaient à cueillir les baies pour qu’elle nous prépare de délicieuses tartes aux framboises et à la crème anglaise.

Peu importe où je me retrouve dans la vie, mon cœur et ma tête seront toujours à North Easthope dans le comté de Perth.

32. Ahmad Al Mansour and | et Maysoun Mansour

Arrival in Belleville / Arrivée à Belleville
Arrival in Belleville | Arrivée à Belleville
Ian Sutherland

Ahmad Al Mansour, Maysoun Mansour, and their three sons completed their first year in Canada in December 2016.

Marhabaan. Kaif Halik? Hello. How are you?

We were born in Damascus. We fled our Syria in 2012 to Lebanon. While our money lasted, we lived in a stable with animals, next a UN refugee camp with tens of thousands of other Syrians. Then, “naam” (yes) to Canada.

On December 7, 2015, our plane landed in Ottawa. We had one suitcase, one cardboard box, and uncertainty and nervousness and worry. How would our three boys be? How would we eat? We could not say “hello” or “thank you” or “yes, please.”

In Belleville, strangers then but “our family” now, help us with English lessons, with healing, and to worship; they are there when we remember. In Ontario, we have a second life in a safe world, a future without explosions and danger.

To our Ontario family, to the Canadian government that opened a door, thank you. Shookran. Maa-sha-Allah.


Ahmad Al Mansour, Maysoun Mansour et leurs trois fils terminaient leur première année de vie au Canada en décembre 2016.

Marhabaan. Kaif Halik? Bonjour. Comment allez-vous?

Nous avons fui notre Syrie natale en 2012 pour aller au Liban. Tant que nous avons eu de l’argent, nous avons vécu dans une étable avec des animaux, près d’un camp de réfugiés des Nations Unies, où il y avait des dizaines de milliers d’autres Syriens. Puis, nous avons reçu notre « Naam », notre oui, pour aller au Canada.

Le 7 décembre 2015, notre avion a atterri à Ottawa. Nous avions une seule valise et une boîte de carton, mais une tonne d’inquiétudes et d’angoisses. Nos trois fils vont-ils être bien ? Comment allons-nous manger ? Nous ne savions même pas comment dire « Bonjour » ou « Merci ».

À Belleville, notre « famille », qui nous était alors inconnue, nous a soutenus dans notre apprentissage de l’anglais, mais aussi dans l’adaptation à notre nouvelle vie et la foi en notre avenir. En Ontario, une seconde vie dans un monde sûr nous a été offerte.

À notre famille de l’Ontario et au gouvernement du Canada, nous vous remercions. Shookran. Maa-sha-Allah.