116. Saad Rafi

Pan/American Games / Jeux panaméricains et parapanaméricains
Pan/American Games | Jeux panaméricains et parapanaméricains
Toronto Star

Saad Rafi was the CEO of the TO2015 Pan Am/Parapan Am Games Organizing Committee.

I consider myself extremely fortunate to have grown up in Ontario and Canada!

There were times growing up when that was not the case. Toronto and other cities in the province are home to some of the most diverse populations in the world. But there were many times when people were not at all accepting of those who looked different. Thankfully, for me these acts were isolated. Accepting people emerged and showed why we are the most inclusive place in the world.

As a result, I had the opportunity to learn in one of the best education systems, be coached by wonderful mentors, apply what I learned at work, and enjoy a high quality of life. I have had the privilege to spend my career serving the public. I am convinced that these opportunities would not have been available if I did not come to live in Ontario.


Saad Rafi a occupé le poste de directeur général du Comité organisateur des Jeux panaméricains et parapanaméricains tenus à Toronto en 2015.

J’estime avoir eu bien de la chance d’avoir grandi en Ontario et au Canada!

Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Toronto et d’autres villes de la province abritent certaines des populations les plus diverses du monde. Souvent, il arrivait que les gens n’acceptaient pas les personnes d’apparence différente. Heureusement, dans mon cas, cela ne s’est pas produit souvent. L’acceptation des gens a fait surface et nous a fait comprendre pourquoi nous sommes le lieu le plus inclusif de la planète.

J’ai donc eu l’occasion d’apprendre dans un des meilleurs systèmes d’enseignement au monde, d’être formé par de merveilleux mentors, de mettre mes connaissances en pratique au travail et de profiter d’une grande qualité de vie. J’ai eu le privilège de consacrer ma carrière au service du public. Je suis certain que je n’aurais pu en faire autant si je n’avais pas vécu en Ontario.

115. Hilary Weston

An island in Georgian Bay / Une île de la baine Georgienne
An island in Georgian Bay / Une île de la baine Georgienne
Justin Fabian

The Hon. Hilary Weston, CM, CVO, OOnt served as the twenty-sixth Lieutenant Governor of Ontario (1997–2002).

The essence of Georgian Bay was with me before I was sentient, long before I experienced its beauty or was entranced by its call.

Having swum in the wild reaches of the Irish Sea, and ridden horses on the untamed beaches of my homeland, I knew that I had found my place on this continent when I first came to Georgian Bay. Having been born to an island of “terrible beauty” I felt at home, an intense feeling which ultimately inspired me to take up residence on one of Georgian Bay’s outer islands. The dichotomy of the island experience is that, whilst it ensures privacy, it also breeds isolation. At the same time, it lures us as humans, yet imbues us with a longing for human interaction and a sense of the “wilderness community”.

The only place in the world where my family wishes to be and where we are truly at home together is on our island in Georgian Bay, Ontario.


L’honorable Hilary Weston, CM, CVO, OOnt a été la 26e lieutenante-gouverneure de l’Ontario, de 1997 à 2002.

L’essence de la baie Georgienne était en moi bien avant que j’en sois consciente, que j’en découvre la beauté, que je sois envoûtée par son appel.

Ayant nagé dans les eaux sauvages de la mer d’Irlande et parcouru à cheval les plages vierges de ma terre natale, j’ai aussitôt su que j’avais trouvé l’endroit où j’appartenais sur ce nouveau continent dès mon arrivée dans la baie Georgienne. Étant née dans une île d’une « terrible beauté », je me suis sentie chez moi — je savais que je devais m’installer ici, dans une des îles périphériques. La dichotomie de la vie insulaire est que, bien qu’elle soit d’une grande intimité, elle entraîne aussi de l’isolement. Ce genre de vie nous séduit en tant qu’hommes et femmes, mais nous imprègne aussi d’un désir d’interaction humaine et d’un sentiment de « communauté avec la nature ».

La seule place au monde où ma famille veut vivre, où nous nous sentons tous réellement chez nous, ensemble, est dans notre île de la baie Georgienne, en Ontario.

114. Robert Burley

Cathedral of the Transfiguration, Markham / Cathédrale de la Transfiguration, à Markham
Cathedral of the Transfiguration, Markham | Cathédrale de la Transfiguration, à Markham
Robert Burley

Robert Burley is an artist who uses photo-based media to explore history and the built environment.

I’ve become fascinated by a new form of urban landscape just beyond my city limits — places both familiar and foreign to me. Unlike most other North American suburbs, I find Toronto’s outer fringe — also known as “the 905 region” — anything but boring; to me it’s exotic. Defined by expansive spaces recently transformed from farmland into urban sprawl, these municipalities have been reshaped by waves of immigration that have led to the development of new retail spaces, community centres, and faith-based buildings of all kinds. These new landmarks rise out of homogenous tract housing and corporate-built shopping malls, emerging as vibrant hubs for burgeoning and diverse communities of newcomers as well as their second- and third-generation families. The populations who live there seem driven to build new kinds of urban centres where none existed before. One imagines it will be difficult to refer to them as “suburban” in the near future.


Robert Burley est un artiste qui utilise les médias photographiques pour explorer l’histoire et l’environnement bâti.

Je suis fasciné par une nouvelle forme de paysage urbain juste à l’extérieur de ma ville — des lieux qui m’étaient à la fois familiers et inconnus. Contrairement à la plupart des banlieues nord américaines, la périphérie extrême de Toronto (la « région 905 ») m’apparaît être tout sauf ennuyeuse : pour moi, elle est même exotique. Ces municipalités, érigées sur de vastes espaces de terres agricoles, ont été façonnées à coup de vagues d’immigration qui ont entraîné l’érection d’espaces commerciaux, de centres communautaires et d’édifices à vocation religieuse. Ces nouvelles constructions se démarquent des lotissements homogènes et des centres commerciaux génériques, et constituent des carrefours dynamiques pour des collectivités florissantes et diversifiées de nouveaux arrivants et les deuxièmes et troisièmes générations de leurs familles. Les résidents semblent animés par l’envie de construire de nouveaux types de centres urbains, là où il n’y avait rien. Difficile de croire qu’on continuera à appeler ces endroits des « régions suburbaines » encore longtemps.

113. Robert Moffatt

Ontario Science Centre / Centre des sciences de l’Ontario
Ontario Science Centre | Centre des sciences de l’Ontario
Vik Pahwa

Robert Moffatt, a marketer for architecture and design firms, documents built heritage in Canada.

Opened in 1969 as Ontario’s main Canadian centennial project, the Ontario Science Centre is one of the world’s first interactive museums of science and technology. It exemplifies the museological shift away from static displays and towards engaging visitors in creative hands-on learning experiences.

Architecturally, I find the Science Centre buildings to be as interesting as what’s inside them. To house the Science Centre’s innovative program, architect Raymond Moriyama embedded three interconnected pavilions into the spectacular wooded ravine site, their raw, rough-textured concrete seeming to emerge from the earth itself. Inside, innovative “black box” exhibition spaces accommodate a wide range of exhibits and ease their rapid changeover. And while the exhibits celebrate humanity’s mastery of science and technology, the buildings’ many unexpected and intimate views of land, trees and sky remind us of the ultimate primacy of the natural world.


Robert Moffatt, un spécialiste du marketing pour des cabinets d’architecture et de design, documente le patrimoine bâti au Canada.

Ouvert en 1969, le Centre des sciences de l’Ontario a été le principal projet ontarien du centenaire de la Confédération. C’est l’un des premiers musées interactifs au monde en science et technologie. Il illustre le passage de la muséologie vers une forme d’exposition moins statique qui engage les visiteurs dans des expériences pratiques et créatives.

Sur le plan architectural, le Centre est aussi intéressant à l’extérieur qu’à l’intérieur. L’architecte Raymond Moriyama a intégré trois pavillons interconnectés au pied d’un ravin boisé spectaculaire. Leurs formes, en béton rugueux et texturé, semblent sortir tout droit de la terre. À l’intérieur, des aires d’expositions ingénieuses, appelées « boîtes noires », peuvent accueillir une vaste gamme d’expositions facilement démontables. Et si les expositions visent à célébrer la maîtrise de l’être humain dans le domaine des sciences et de la technologie, les bâtiments, eux, nous offrent sans qu’on s’y attende des points de vue intimes sur la terre, les arbres et le ciel, nous rappelant ainsi la suprématie du monde naturel.

112. Grete Hale

Beechwood Cemetery / Cimetière de Beechwood
Beechwood Cemetery | Cimetière de Beechwood
Fred Chartrand, CP

Grete Hale, CM is a businesswoman and volunteer whose devotion over twenty years led to Ottawa’s Beechwood Cemetery being designated a national historic site.

The Beechwood Cemetery was founded in 1873 by Ottawans who bought one hundred and sixty acres of farmland to meet the burial needs of its citizens. I have served on its volunteer board for twenty-five years. In the 1970s, the board went through a challenging leadership battle that resulted in the creation of a charitable foundation to take over the ownership of the cemetery.

Since then, Beechwood has become a national historic site, the national military cemetery, the national memorial cemetery of the RCMP, and — by an act of Parliament in 2009 — Canada’s national cemetery. Beechwood is a place of year-round stunning beauty with magnificent trees, hosta walks, and flowers of every kind. As chair emeritus of Beechwood at eighty-seven, I feel blessed to be able to serve, with my fellow directors, the burial needs of all Canadians.


Grete Hale, CM est une femme d’affaires et une bénévole dont le dévouement durant plus de 20 ans a mené à la désignation du cimetière Beechwood d’Ottawa comme site historique national.

Le cimetière de Beechwood a été fondé en 1873 par des citoyens d’Ottawa qui ont acheté 160 acres de terres agricoles pour répondre aux besoins d’inhumation de la population. J’ai servi auprès de son conseil d’administration composé de bénévoles pendant 25 ans. Au cours des années 1970, le conseil d’administration a vécu une bataille difficile pour le leadership qui a mené à la création d’une fondation caritative pour prendre en charge la propriété du cimetière.

Depuis, Beechwood est devenu un lieu historique national, le cimetière militaire national, le cimetière commémoratif national de la GRC et — par voie d’une loi du Parlement adoptée en 2009 — le cimetière national du Canada. Beechwood est un endroit de beauté saisissante à longueur d’année, avec de magnifiques arbres, des allées fleuries d’hostas, et des fleurs de toutes les sortes. À titre de présidente émérite de Beechwood à l’âge de 87 ans, je me sens privilégiée de pouvoir servir, avec mes collègues administrateurs, les besoins en inhumation de tous les Canadiens.

111. Kristen Gagnon

National War Memorial / Monument commémoratif de guerre
National War Memorial | Monument commémoratif de guerre
Adam Bunch

Kristen Gagnon is originally from Toronto but now calls Ottawa home, where she is pursuing a PhD in architecture at Carleton University.

The National War Memorial, situated within the triangular expanse of Confederation Square, has always been one of my favourite spaces in Ottawa. It is a place where national reflection, urban movement, and municipal activity intermingle, with the bells of the Peace Tower and street vendor aromas politely co-existing.

But on Wednesday, October 22, 2014, it became, if only for a time, a place of deep sorrow. Home to the Tomb of the Unknown Soldier, lying humbly at the base of the towering cenotaph, it is now tragically the site that marks the death of another soldier.

Yet while this civic place and public space came under threat, we are a resilient city, and a resilient country. We will remember Corporal Nathan Cirillo. And I will always be grateful for the sacrifices made for our peace and freedom whenever I look upon the monument’s granite slabs, copper figures, and tender tulips.


Kristen Gagnon, Torontoise d’origine, vit maintenant à Ottawa où elle poursuit des études de doctorat en architecture à l’Université Carleton.

Le Monument commémoratif de guerre, situé sur le terrain triangulaire de la place de la Confédération, a toujours été l’un de mes endroits favoris à Ottawa. C’est un endroit où la réflexion nationale, le mouvement urbain et l’activité municipale s’entremêlent, les cloches de la Tour de la Paix et les arômes des aliments offerts par les vendeurs ambulants coexistant poliment.

Mais le mercredi 22 octobre 2014, le Monument est devenu, ne serait-ce qu’une fois, un lieu de profonde tristesse. Abritant la tombe du Soldat inconnu, reposant humblement au pied du cénotaphe imposant, il est maintenant tragiquement le lieu qui marque le décès d’un autre soldat.

Pourtant, alors que ce lieu civique et cet espace public ont fait l’objet d’une menace, nous sommes une ville et un pays résilients. Nous nous souviendrons du caporal Nathan Cirillo. Et je serai toujours reconnaissante des sacrifices qui sont faits pour notre paix et notre liberté, chaque fois que je porte mon regard sur les dalles de granite, les figures de cuivre et les tendres tulipes du monument.

110. Johanna Rowe

Wawa Goose / Oie de Wawa
Wawa Goose | Oioe de Wawa
let us go photo (Naomi and Mark)

Johanna Rowe is a local historian and author living in Wawa. She feels she is “living the Northern dream life”.

Ontario’s Big Goose.

It’s inevitable! When you hear someone say they are from the small Northern Ontario community of Wawa, the immediate response is, “That’s the town with the Big Goose.”

You have to wonder if Al Turcott, the man behind the twenty-eight-foot-high steel bird had any idea of the success of this tourist magnet. Perched high over the Magpie River Valley near the town’s entrance, the beloved Wawa Goose greets travellers from far and wide as they make their way along the winding Trans-Canada Highway. Every year since 1960, thousands of tourists stop to have their photo taken with “Wawa”. This iconic roadside attraction has even been captured in musical lyrics (Stompin’ Tom Connors’s “Little Wawa”) and a Hollywood movie (Snowcake).

Any traveller driving along the east shore of Lake Superior will be drawn to stop in Wawa and have their picture taken with the Wawa Goose. It’s inevitable!


Johanna Rowe est une historienne et auteure qui vit à Wawa. Elle qualifie sa vie de « vie nordique rêvée ».

La grande oie de l’Ontario.

Elle est inévitable ! Lorsque vous entendez quelqu’un dire qu’ils viennent de la petite communauté de Wawa au nord de l’Ontario, la réaction immédiate est : « C’est la ville avec la grande oie ».

Il faut se demander si Al Turcott, l’homme derrière l’oiseau d’acier d’une hauteur de 28 pieds avait une idée du succès de cet aimant touristique. Perché bien au-dessus de la vallée de la rivière Magpie près de l’entrée de la ville, l’oie Wawa bien-aimée salue les voyageurs de loin qui arrivent le long de la sinueuse route transcanadienne. Chaque année depuis 1960, des milliers de touristes s’arrêtent pour prendre leur photo avec Wawa. Cette attraction emblématique au bord de la route a même été capturée dans des paroles musicales (« Little Wawa » de Stompin’ Tom Connors) et dans un film hollywoodien (« Snowcake »).

Tous les voyageurs qui conduisent le long de la rive est du lac Supérieur seront attirés et s’arrêteront à Wawa pour prendre une photo avec l’Oie de Wawa. C’est inévitable !

109. Paul Berry

The Big Nickel / Le Big Nickel
The Big Nickel | Le Big Nickel
Christopher Blair

Paul Berry is the Chief Curator of the Bank of Canada Museum.

The Big Nickel is one of Sudbury’s best-known symbols. It was conceived by visionary Sudbury firefighter Ted Szilva in the 1960s as a centennial project to promote Sudbury’s mining history.

The nine-metre high landmark owes its look to another piece of history: a nationwide competition to design the 1951 five-cent piece. Sculptors, painters, cartoonists, artisans, art students, and even those with no connection to art submitted over ten thousand drawings and carvings. The Bank of Canada Museum has three hundred of these submissions. Together they represent a microcosm of Canadian artistic talent from the early postwar years.

The Big Nickel marked its fiftieth anniversary in 2014. It overlooks Sudbury from the grounds of the Dynamic Earth science centre, known internationally for its work in promoting science for all ages. I had the great pleasure to participate in those anniversary festivities. The highlight of my visit was meeting Szilva. It is not often we get to meet the rare individuals who make history.


Paul Berry est le conservateur en chef du Musée de la Banque du Canada.

Le Big Nickel est un symbole bien connu de Sudbury. Il a été conçu par un pompier de Sudbury, Ted Szilva, au cours des années 1960, en tant que projet du centenaire, pour promouvoir l’histoire de l’exploitation minière à Sudbury.

Le monument de neuf mètres doit son apparence à un autre élément de l’histoire : un concours pancanadien de conception de la pièce de cinq cents de 1951. Des sculpteurs, des peintres, des artisans, des étudiants, entre autres, ont soumis plus de 10 000 dessins et sculptures. Le Musée de la Banque du Canada dispose de 300 de ces soumissions. Elles représentent un microcosme du talent artistique canadien des premières années après la guerre.

Le Big Nickel a marqué son 50e anniversaire en 2014. Il surplombe Sudbury depuis le terrain du centre scientifique Terre dynamique, connu à l’échelle internationale pour ses travaux en matière de promotion de la science pour tous. J’ai eu le plaisir de participer à ces festivités d’anniversaire. Le point saillant de ma visite a été ma rencontre avec M. Szilva. Rares sont les occasions de rencontrer des gens qui font l’histoire.

108. Oleksandra Budna

Sleeping Giant Provincial Park / Parc provincial Sleeping Giant
Sleeping Giant Provincial Park | Parc provincial Sleeping Giant
Oleksandra Budna

Oleksandra Budna moved to Ontario from Ukraine thirteen years ago. She travels extensively with her husband and two children.

After hours of biking and hiking, we finally come to the end of our twelve-kilometre trek, part the bushes, and find ourselves at the edge of a cliff. We are on top of a rock formation known as Sleeping Giant, somewhere around his knees. The rest of his body stretches to the right, his head touching puffy clouds in the distance. He is sleeping, lulled by the cool waters of Lake Superior. As we stand awed by the majestic expanse of the lake, we listen to the wind whispering stories in our ears. Of Ojibwa and Sioux warriors, a secret silver mine, and the Great Spirit, Nanabijou, who turned to stone when the location of the mine was revealed to white men. Of all the people who have called this breathtaking yet harsh land their home. Of the travellers who have come here by land and water to marvel at its beauty. Now our story is part of this melodious refrain.


Oleksandra Budna s’est installée en Ontario il y a treize ans, en provenance de l’Ukraine. Elle voyage beaucoup avec son mari et ses deux enfants.

Après des heures de halètement et de transpiration, nous arrivons enfin à la fin de notre randonnée de 12 kilomètres, ouvrons les buissons, et nous retrouvons au bord d’une falaise. Nous sommes au sommet d’une formation rocheuse appelée le Sleeping Giant, quelque part autour de ses genoux. Le reste de son corps s’étend à droite, sa tête touchant des nuages gonflés, au loin. Il dort, bercé par les eaux fraîches du lac Supérieur. Alors que nous nous tenons bouche bée devant cette étendue majestueuse du lac, nous écoutons le vent, qui chuchote des histoires à nos oreilles, des histoires des guerriers ojibwas et sioux, d’une mine d’argent secrète, et du Grand Esprit, Nanabijou, qui s’est transformé en pierre lorsque l’emplacement de la mine a été révélé aux hommes blancs. Le vent nous parle également de toutes les personnes qui ont appelé ce territoire époustouflant, mais dur, leur port d’attache, de tous les voyageurs qui sont venus ici par voies terrestre et maritime pour s’émerveiller devant sa beauté. Aujourd’hui, notre histoire fait partie de ce refrain mélodieux.

107. Christopher Armstrong

New City Hall / Le nouvel hôtel de ville
New City Hall / Le nouvel hôtel de ville
Sam javanrouh

Christopher Armstrong is the author of Civic Symbol: Creating Toronto’s New City Hall, 1952–1966.

Toronto had long planned a grand civic square to the west of the existing city hall on Queen Street. But nothing happened. When I worked in that area in the 1950s it was a jumble of junkyards and car repair shops, but in 1957 municipal voters finally approved an international architectural competition to choose a design for a new building. The transformation was remarkable.

When Toronto’s New City Hall opened in 1965, the iconic building designed by Finnish architect Viljo Revell became a symbol for the city. Two curving towers cupping the clam-shaped council chamber sat at the head of a vast new square, reflecting the wish of local leaders to leave behind the city’s staid image and show a modern visage with an aspiration to become the metropolitan centre of the nation. Residents still flock to the square for public events, political rallies, and entertainment, making it the heart of Toronto.


Christopher Armstrong est l’auteur de l’ouvrage Civic Symbol: Creating Toronto’s New City Hall, 1952–1966.

La ville de Toronto planifiait depuis longue date une grande place publique à l’ouest de la mairie, sur la rue Queen. Mais rien ne bougeait. Lorsque je travaillais dans ce secteur, dans les années 1950, c’était un fouillis de dépotoirs à ferrailles et d’ateliers de réparation de voitures, mais en 1957, les dirigeants municipaux ont enfin approuvé le lancement d’un concours d’architecture international pour la conception d’un nouvel immeuble. La transformation a été phénoménale.

Lorsque le nouvel hôtel de ville a ouvert ses portes en 1965, l’édifice emblématique dessiné par l’architecte finlandais Viljo Revell est aussitôt devenu un véritable symbole de la Ville reine. Les deux tours courbées ceinturant la « palourde » qui abrite la salle du conseil trônaient maintenant au fond d’une vaste place, concrétisant la volonté des autorités locales de laisser derrière l’image morne de la ville et de montrer un tout nouveau visage pour ce qui deviendrait le centre métropolitain de la nation. Aujourd’hui, les citoyens continuent d’affluer vers la place de la mairie pour assister à des spectacles, des festivités publiques et des rassemblements politiques, faisant de cette esplanade le cœur même de Toronto.