SDG 5 | ODD 5 Phumzile Mlambo-Ngcuka

Gender Equality

 

Gender equality and women’s empowerment are integral to reaching a more equal, just, peaceful, and sustainable world. Women and girls are half of the population; their access to opportunities, empowerment, and full human rights is essential to the 2030 Agenda for Sustainable Development and the achievement of its seventeen SDGs.

That is why the success of Goal 5 affects the success of all of the SDGs. As the dedicated goal for gender equality and women’s empowerment, it provides the framework for women and girls to develop their full potential. It can boost girls’ educational attainment and propel them into rewarding careers. It can free young women from sexual harassment on public transport or in public spaces so that they can travel safely to school and work, thereby increasing their incomes and reducing poverty. It can positively impact democracy when women running for public office do not fear threats or acts against their safety. And it can also change the way that men see and experience their own roles in society.

Goal 5 also addresses key issues that the Millennium Development Goals did not, such as violence against women and girls in public and private spheres, which continue to undermine the progress of all countries. One in three women experience violence in their lifetime, more than 200 million girls and women alive today have suffered female genital mutilation, and the murder of a woman by her intimate partner is shockingly frequent, as much as one woman every six hours, according to national studies in Brazil and South Africa.

Violence against women and girls is a heinous violation of their human rights, acting as a barrier to success across all areas of their lives. Yet it is recognized far too little as such. Take child marriage. Almost 750 million girls alive today were married before their eighteenth birthday. These girls experience a range of negative consequences that affect their ability to break free from poverty, patriarchy, and inequality—from the end of their education to high rates of death in childbirth. Ending child marriage would not only help stop these problems, it would also bring economic benefits, as women would have different job options. Research indicates that trillions of dollars are at stake.

That is why the
success of Goal 5
affects the success
of all of the SDGs.

Now, more than ever, is the moment to tackle these issues head on. Thanks to women bravely sharing their stories of sexual violence through global movements such as #MeToo, the world is realizing that violence is not just ‘out there’—it is everywhere, hidden in plain sight, normalized so we did not even see it. And perpetrators have operated at all levels, with impunity, for too long.

At the same time, the world is facing new forms of gender-based violence, such as state-sponsored violence and violence against women human rights defenders. In calling for the elimination of all forms of violence against women and girls, Goal 5 gives us the tools to tackle these complex issues comprehensively. Critical to this is ending all forms of discrimination against women and girls, and changing stereotypes, behaviours, and power dynamics so that we address gender inequality at its roots.

Goal 5 also addresses structural barriers to women’s economic and political empowerment. It calls for women’s equal access both to productive resources (such as land and finance) and to enabling technology as pathways to greater leadership and decision-making roles. And it directly targets unpaid care, recognizing that, on average, women do three times as much as men. This imbalance restricts their engagement in educational, health-related, and leadership activities, with lifelong consequences.

Like all SDGs, Goal 5 aims to leave no one behind, so it targets those who are most left out. This means prioritizing women who are too often forgotten, such as widows and elderly women, refugees and migrants, care workers, and women in the informal sector, including women facing discrimination on multiple and intersecting fronts, such as their sexual orientation, disability, race, HIV/AIDS status, or because they are part of an indigenous community.

Goal 5’s potential is tremendous. To realize its promises, we need to ensure that gender equality is mainstreamed into everything we do. And we must work together, through strategic partnerships across all of society: with countries, the private sector, civil society, academia, sports organizations, trade unions, men and boys, and the media. By working together to fully implement Goal 5 and its related targets—and linking it to our work across the 2030 Agenda—we can ensure an equal and sustainable world for all people.

Phumzile Mlambo-Ngcuka is Executive Director of UN Women and holds the rank of Under-Secretary-General of the United Nations. Previously, she served as Deputy President of South Africa and founded the Umlambo Foundation.

Égalité entre les sexes

 

L’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes sont nécessaires à l’instauration d’un monde égal, juste, pacifique et durable. Les femmes et les filles représentent la moitié de la population mondiale; leur accès à des possibilités, à l’autonomie et au plein régime de protection des droits de la personne est essentiel à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de ses 17 objectifs de développement durable (ODD).

C’est pourquoi la réalisation de l’objectif 5 est déterminante pour celle de tous les autres ODD. Axé sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, l’objectif 5 établit le cadre dans lequel les femmes et les filles pourront réaliser leur plein potentiel. Il peut stimuler la réussite scolaire chez les filles et les propulser vers des carrières enrichissantes. Il peut libérer les jeunes femmes du harcèlement sexuel dans les transports collectifs et les lieux publics afin qu’elles puissent se rendre à l’école et au travail en toute sécurité pour ainsi accroître leurs revenus et se sortir de la pauvreté. Il peut avoir un effet positif sur la démocratie quand des femmes se portant candidates à une charge publique ne craignent pas les menaces ou les gestes mettant leur sécurité en péril. Et il peut aussi changer la façon dont les hommes perçoivent et exercent leurs rôles dans la société.

L’objectif 5 traite aussi d’importants enjeux absents des objectifs du Millénaire pour le développement, comme la violence faite aux femmes et aux filles dans les milieux publics et privés — des enjeux qui continuent de fragiliser les progrès accomplis dans tous les pays. Une femme sur trois est victime de violence au cours de sa vie, plus de 200 millions de filles et de femmes contemporaines ont subi des mutilations sexuelles, et le meurtre de femmes par leur partenaire intime est terriblement fréquent, jusqu’à une femme toutes les six heures, selon des études nationales menées au Brésil et en Afrique du Sud.

La violence à l’égard des femmes et des filles est une abominable violation de leurs droits, car elle entrave leur réussite dans toutes les sphères de leur vie. Toutefois, on la reconnaît bien trop peu comme telle. Prenons, par exemple, le mariage d’enfants. Près de 750 millions de filles sont de nos jours données en mariage avant leur 18e anniversaire. Ces filles subissent de multiples conséquences graves qui compromettent leur capacité de se libérer de la pauvreté, du patriarcat et de l’inégalité — allant de l’interruption de leurs études à des taux élevés de décès pendant l’accouchement. Non seulement l’éradication des mariages d’enfants contribuerait-elle à éliminer ces problèmes, mais elle se traduirait aussi par des avantages économiques, car les femmes auraient accès à différentes possibilités d’emploi. Des études révèlent que des milliers de milliards de dollars sont en jeu.

Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons aborder ces enjeux de front. Grâce aux femmes courageuses qui, partout dans le monde, publient leur histoire d’agression sexuelle dans le cadre de mouvements comme #MoiAussi, le monde réalise que la violence n’est pas seulement « quelque part », mais bien partout, à la vue de tous, mais normalisée au point de devenir invisible. Les agresseurs agissent en toute impunité depuis trop longtemps.

Parallèlement, le monde est confronté à de nouvelles formes de violence sexiste, comme la violence parrainée par l’État et la violence à l’égard des défenseurs des droits des femmes. En prônant l’élimination de toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles, l’objectif 5 nous procure les outils dont nous avons besoin pour aborder ces enjeux complexes de manière exhaustive. Il est, pour ce faire, essentiel de mettre fin à toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles, et de modifier les stéréotypes, les comportements et la dynamique du pouvoir afin de s’attaquer aux racines de l’inégalité des sexes.

C’est pourquoi la réalisation de
l’objectif 5 est déterminante pour
celle de tous les autres ODD.

L’objectif 5 traite aussi des barrières structurelles à l’autonomisation économique et politique des femmes. Il prône l’égalité d’accès des femmes à des ressources productives (par exemple, à la terre et aux services financiers), ainsi qu’aux technologies habilitantes, afin qu’elles puissent exercer un leadership et un rôle décisionnel accrus. De plus, il s’attaque directement aux soins non rémunérés, reconnaissant qu’en moyenne, les femmes en font trois fois plus que les hommes — un déséquilibre qui restreint la participation des femmes à des activités éducatives, sanitaires et de leadership, et qui aura des conséquences toute leur vie.

Comme tous les ODD, l’objectif 5 vise à ne laisser personne de côté et cible celles qui sont le plus souvent oubliées. Cela signifie de donner la priorité aux veuves et aux femmes âgées, aux réfugiées et aux migrantes, aux travailleuses de la santé et aux femmes travaillant dans le secteur informel, dont celles qui sont victimes de multiples formes de discrimination en raison, notamment, de leur orientation sexuelle, de leur handicap, de leur race, de leur statut à l’égard du VIH/sida, ou parce qu’elles sont membres d’une communauté autochtone.

L’objectif 5 présente d’incroyables possibilités. Afin qu’il puisse concrétiser ses promesses, nous devons faire en sorte que l’égalité des sexes soit ancrée dans nos modes de vie. Et nous devons travailler ensemble par le truchement de partenariats stratégiques dans toutes les sphères de la société — avec les gouvernements, le secteur privé, la société civile, le milieu universitaire, les associations sportives, les organisations syndicales, les hommes et les garçons, ainsi que les médias. C’est par la collaboration à la mise en œuvre complète de l’objectif 5 et de toutes ses cibles — et son intégration au travail que nous accomplissons à l’égard du Programme de développement durable à l’horizon 2030 — que nous pourrons bâtir un monde équitable et durable pour tous les peuples.

Phumzile Mlambo-Ngcuka est directrice générale d’ONU Femmes et a le rang de secrétaire générale adjointe des Nations Unies. Auparavant, elle a occupé les fonctions de vice-présidente d’Afrique du Sud et est la fondatrice de la Fondation Umlambo.