Good Health and Well-being
There are two brilliant features of the SDGs.
First, they recognize what Charles Kenny highlighted in his book Getting Better: while income growth in the developing world has lagged, there have been remarkable improvements over the past 30 years, especially in health, education, infant mortality, gender equality, and human rights. Second, while the seventeen distinct SDGs can seem at first to be unrelated to each other, they are intimately interconnected.
No SDG has seen more remarkable progress over the past century than Goal 3.
Smallpox, humanity’s great killer since our very beginnings, has been eradicated. Annual deaths from measles have fallen dramatically from 2.6 million people in the 1980s to below 100,000. In just three decades, new cases of polio have declined from 350,000 to 21 per year. The maternal mortality rate (deaths per 100,000 births) has decreased by almost 50 per cent over the past 25 years.
River blindness (onchocerciasis), caused by roundworms transmitted by black flies, affects about 15 million people and at least 0.5 million have been blinded as a result. In 1974, a concerted multinational effort was launched in eleven West African countries combining treatment (with the drug ivermectin) and public health measures to defeat the disease. In 2002, that program was closed because disease transmission had been virtually eliminated.
Science is key
to understanding
diseases and
their causes.
But Goal 3 is not just about stopping disease. It also centres on health and well-being. In that regard, Canada has long been a leader, starting with the publication in 1974 of A New Perspective in the Health of Canadians (also known as the Lalonde Report, named after the Hon. Marc Lalonde who commissioned the report as Canada’s Minister of Health).
That report emphasized a more holistic approach to health that went beyond just addressing disease to include lifestyle and the environment, in addition to human biology and the healthcare system itself. This new approach was reflected in the creation of the Canadian Institutes of Health Research, Canada’s major funder of health research, in 2000.
What lessons can we take from these and other remarkable improvements in health that have relevance for all the SDGs? Smallpox eradication, the virtual elimination of measles and polio, the dramatic drop in maternal mortality, global efforts to control smoking, and the control of river blindness transmission are the result of two distinct but complementary factors.
First, science. Science is key to understanding diseases and their causes, and from that understanding to developing vaccines, antibiotics, drugs, and public health measures needed to prevent, treat, or block the transmission of disease.
Second, commitment and alignment. These successes didn’t just happen. They required concerted policies and actions by governments, aid agencies, foundations, international organizations, the scientific community, the private sector, and caregivers, all acting together.
Can the world learn from this and apply science and concerted commitment to address the other SDGs? That is, can the international community, governments, and civil society, fueled by science and commitment, work together to address some or all of the other SDGs?
I believe the answer is yes, both for goals that depend greatly on technical solutions, including Goals 2, 6, 7, 8, and 9, as well as goals that are more socially orientated and less technical, such as Goal 16.
The remarkable progress already seen in health outcomes and improvements in quality of life should empower us to address remaining challenges with optimism and dispel the cynicism that is frequently associated with development. Improved health standards have given countries and their citizens a taste of success, an appreciation for the importance of working together, and the centrality of evidence to inform policy development.
Furthermore, building inclusive institutions requires a population that no longer is focused on where their next meal will come from or whether their child will die before he or she reaches the age of five. As immediate health issues are addressed, countries in the developing world can better focus on the same issues that now occupy the industrialized world: gender and income inequality, obesity, mental illness, building inclusive institutions, climate change, and the environment.
I believe there are three common threads and lessons from Goal 3 that run through all seventeen SDGs and their associated 169 goals. First, focus on science and evidence as the fuel to drive change. Second, develop agreed-on and measurable outcomes to take stock of progress. And third, strive for collaboration and alignment across countries, governments, the private sector, and civil society to achieve these outcomes. Together, the SDGs are a comprehensive and compelling set of goals, which, if successful, will drive progress towards building the world we want.
Alan Bernstein, OC is President of CIFAR (Canadian Institute for Advanced Research). A molecular biologist and cancer researcher, he has served as Executive Director of the Global HIV Vaccine Enterprise and as the inaugural President of the Canadian Institutes of Health Research.
Bonne santé et bien-être
Les ODD se distinguent par deux caractéristiques dignes de mention.
Premièrement, ils reconnaissent ce que Charles Kenny a mis en évidence dans son ouvrage Getting Better : parallèlement au retard qu’accuse la croissance des revenus dans les pays en développement, des améliorations remarquables se sont produites au cours des 30 dernières années, particulièrement dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’égalité des sexes et des droits de la personne, sans oublier le recul de la mortalité infantile. Deuxièmement, même si les 17 objectifs peuvent de prime abord sembler indépendants les uns des autres, ils sont en fait étroitement interconnectés.
Aucun ODD ne surpasse l’objectif 3 au chapitre des progrès accomplis au cours du dernier siècle.
La variole, la plus grande cause de décès depuis les débuts de l’humanité, a été éradiquée. Le nombre annuel de décès provoqués par la rougeole a chuté radicalement de 2,6 millions en 1980 à moins de 100 000 de nos jours. En seulement trois décennies, les nouveaux cas de polio sont passés de 350 000 à 21 par année. Le taux de mortalité maternelle (décès par 100 000 naissances) a connu une réduction de près de 50 % au cours des 25 dernières années.
La cécité des rivières (onchocercose), causée par des nématodes que transmettent des moucherons, touche environ 15 millions de personnes, et au moins 0,5 million d’entre elles ont perdu la vue de façon permanente. Un effort multinational concerté a été lancé en 1974 dans 11 pays d’Afrique occidentale, qui combinait le traitement (à l’ivermectine) avec des mesures de santé publique pour vaincre cette maladie. Ce programme a pris fin en 2002, puisque la transmission de la maladie avait été pratiquement éliminée.
Néanmoins, l’objectif 3 ne vise pas que l’éradication des maladies. Il se préoccupe également de la santé et du bien-être. Le Canada est un chef de file de longue date à cet égard, au moins depuis la publication en 1974 de l’ouvrage Une nouvelle perspective sur la santé des Canadiens (aussi connu par le nom de Rapport Lalonde, d’après l’honorable Marc Lalonde qui avait commandé ce rapport lorsqu’il occupait les fonctions de ministre de la Santé du Canada).
Le rapport mettait de l’avant une approche plus holistique envers la santé qui allait au-delà du simple traitement des maladies pour inclure le mode de vie et l’environnement, outre la biologie humaine et le système de santé en soi. Les Instituts de recherche en santé du Canada, l’organisme principal de financement de la recherche en santé qui a été créé en 2000, reflètent cette nouvelle approche.
Quels enseignements issus de toutes les remarquables améliorations dans le domaine de la santé seraient pertinents à tous les ODD? L’éradication de la variole, l’élimination presque complète de la rougeole et de la polio, la baisse notable du taux de mortalité maternelle, la lutte contre le tabagisme à l’échelle mondiale et la réduction de la transmission de la cécité des rivières sont attribuables à deux facteurs distincts, mais complémentaires.
Tout d’abord, la science. La science est essentielle à la compréhension des maladies et de leurs causes, et cette compréhension mène à l’élaboration des vaccins, des antibiotiques et des médicaments ainsi qu’à la prise des mesures de santé publique nécessaires pour prévenir ou empêcher la transmission des maladies, ou traiter celles-ci.
Ensuite, l’engagement et l’harmonisation. Ces réussites ne sont pas fortuites. Elles sont l’aboutissement de politiques et de mesures concertées des gouvernements, des organismes d’aide humanitaire et des organisations internationales, ainsi que de la communauté scientifique, du secteur privé et des fournisseurs de soins.
Est-ce que le monde peut apprendre de cet objectif, et appliquer la science et l’engagement concerté à d’autres ODD? Autrement dit, est-ce que la communauté internationale, les gouvernements et la société civile stimulés par la science et l’engagement peuvent collaborer en vue de l’atteinte de quelques-uns des autres ODD, ou de tous?
Je suis d’avis que la réponse est affirmative, tant pour les objectifs qui sont grandement tributaires de solutions techniques, comme les objectifs 2, 6, 7, 8 et 9, que pour ceux qui ont une orientation plus sociale et moins technique, comme l’objectif 16.
La science est essentielle
à la compréhension des
maladies et de leurs causes.
Les progrès remarquables déjà constatés dans les résultats de santé et les améliorations de la qualité de vie devraient nous fournir les outils pour faire face aux autres défis avec optimisme et anéantir le cynisme souvent associé au développement. L’amélioration des normes sanitaires a donné aux pays et à leurs citoyens un avant-goût de la réussite, ainsi qu’un aperçu de l’importance de la collaboration et du rôle central des preuves pour éclairer l’élaboration de politiques.
De plus, la création d’institutions inclusives requiert une population qui n’a plus à s’inquiéter à propos de son prochain repas ou de la survie de son enfant qui n’a pas encore atteint l’âge de cinq ans. Après avoir pris des mesures à l’égard des problèmes sanitaires pressants, les pays en développement peuvent désormais orienter leur attention sur les mêmes enjeux dont se préoccupent actuellement les pays industrialisés : les inégalités entre les sexes et la disparité des revenus, l’obésité, les troubles mentaux, la création d’institutions inclusives, le changement climatique et l’environnement.
J’estime qu’il existe trois fils conducteurs et enseignements de l’objectif 3, communs à tous les autres ODD et leurs 169 buts connexes. Premièrement, le rôle essentiel de la science et des preuves pour stimuler le changement. Deuxièmement, la définition de résultats escomptés convenus et mesurables pour surveiller les progrès accomplis. Troisièmement, les efforts déployés à l’égard de la collaboration et de l’harmonisation des mesures entre les pays, les gouvernements, le secteur privé et la société civile pour l’atteinte de ces résultats. Dans leur ensemble, les ODD représentent des finalités exhaustives et probantes qui, si elles sont atteintes, motiveront l’évolution vers l’édification du monde auquel nous aspirons.