Clean Water and Sanitation
Is the global water supply sustainable?
Yes, of course. We’ve got the same amount of water as the dinosaurs did in their time.
But does the world have water to grow the food we need, create energy, nourish the environment, and fill our beautiful lakes and rivers, as the SDGs set out?
Ah—that’s a very different question. And the answer is a very firm yes and no.
Water will be there in one of its forms, whether as saltwater or fresh, as a solid, liquid, or vapour. But the form that we need most—freshwater—is threatened around the world.
We are pumping out groundwater (aquifers, wells, underground deposits) at such a rate that about half of Asian food supplies are being grown with unsustainable water. This water won’t be replenished by rains or rivers. (The same thing would happen to our Great Lakes surface water if we didn’t manage their levels.)
Dozens of rivers—including major rivers such as the Amur, Colorado, Ganges, Indus, Murray, Nile, Rio Grande, and Yellow— are being so overused that they no longer regularly reach the sea. Deltas dry up; salt is absorbed by dry soils.
We also diminish the amount of water available to us through pollution and poor sanitation. Raw sewage is dumped into our rivers and lakes. Excess fertilizers run off of farmland and into groundwater and rivers, eventually creating dead zones in oceans.
As but one consequence, 2.1 billion people lack reliable access to safe drinking water at home. In addition, 4.5 billion lack well-managed sanitation.
Why can’t we fix it? We often choose not to.
Except for people who can get all their water needs from a nearby lake or river, everyone else gets it through infrastructure or water services: these include mains, aqueducts, canals, firefighting equipment, irrigation pumps, and standpipes. The fortunate have providers that bring water services directly into homes, farms, or businesses.
Why can’t we fix it?
We often choose not to.
But generally, water management is almost always a public concern—governments direct this management whether parts of the process are contracted to private or community entities. And this infrastructure must be paid for.
In the decades ahead, the operation and maintenance of current systems will cost three times more than the already substantial sums required for new infrastructure. This is especially true given the adaptations needed for climate change.
Where countries are unable or unwilling to take on these responsibilities, the poor—including poor and isolated communities in Canada—will always suffer most. And without such infrastructure changes, the potential for sustainable water management is reduced. We also need to fund research into new and better ways to increase our capacity for sustainability.
More than anything else, sustainable water needs good governance—at the national, regional, community, business, and household level. Wherever corruption in water management exists, it can have a terrible effect—once again, primarily to the disadvantage of the poorest citizens.
In some places, however, the path to sustainable water use is being discussed and defined—and many are taking important steps to move us along this path:
- Rotterdam and Stockholm run city buses on the gas from sewage digesters, which clean water for new use.
- San Diego cleans municipal water and puts it back underground to avoid groundwater depletion and provide for their future.
- Millions of farmers use deep placement fertilizer methods that protect water and increase yields.
- Acres upon acres of farms now reuse waste water, and we can make this practice even more common.
- The global use of improved drip irrigation and advanced water systems will allow higher yield and less pollution.
- New crops and farming methods will increase yield per drop of water and improve drought resistance.
Reduce, reuse, recycle—the familiar three Rs of sustainability.
So yes, it is possible for the world to have the water it needs. But no, it is not likely the way that we are headed. Drought, thirst, migration, and many other small and large disasters can be seen ahead. Until, that is, we learn to better design, fund, and value the services that sustain this most precious resource.
Water IS life.
Margaret Catley-Carlson, OC is actively involved in the support of improved water resource management, agricultural productivity, and rural development. She has held positions with the Canadian government, Canadian International Development Agency, Canadian Water Network Board, Global Water Partnership, International Food Policy Research Institute, United Nations Children’s Fund, and World Economic Forum.
Eau propre et assainissement
Est-ce que l’approvisionnement mondial en eau est durable?
Oui, sans aucun doute. Nous disposons d’autant d’eau que les dinosaures à leur époque.
Toutefois, est-ce que le monde est en mesure de fournir l’eau pour produire les aliments dont les populations ont besoin, créer de l’énergie, restaurer l’environnement et alimenter nos magnifiques lacs et rivières comme le prévoient les objectifs de développement durable?
Alors là, ce n’est plus du tout la même question. Et on y répond par un oui et un non très francs.
L’eau sera présente dans l’une ou l’autre de ses formes, qu’elle soit salée ou douce, ou à l’état solide, liquide ou de vapeur. Mais l’eau douce, la forme pour nous la plus nécessaire, est menacée dans le monde entier.
Nous pompons l’eau souterraine (des aquifères, des puits et des nappes phréatiques) à un rythme tel qu’environ la moitié des produits alimentaires en Asie sont cultivés avec de l’eau non renouvelable. Cette eau ne sera pas remplacée par les pluies ou les rivières. (Il en serait de même pour les eaux de surface de nos Grands Lacs sans notre gestion de leurs niveaux.)
Les eaux de dizaines de cours d’eau, incluant des fleuves comme l’Amour, le Colorado, le Gange, l’Indus, le Murray, le Nil, le Rio Grande et le Jaune, sont surutilisées à un point tel qu’elles ne peuvent plus régulièrement atteindre la mer. Par conséquent, les deltas s’assèchent, et les sols secs absorbent le sel. Nous diminuons également les réserves d’eau qui nous sont accessibles par la pollution et un assainissement insuffisant. Des eaux usées non traitées sont déversées dans nos rivières et nos lacs. Les excédents d’engrais des terres agricoles ruissellent dans les nappes phréatiques et les cours d’eau, et finissent par créer des zones mortes dans les océans.
Pour ne citer qu’une seule conséquence, 2,1 milliards de personnes n’ont pas d’accès fiable à de l’eau potable à leur domicile. De plus, 4,5 milliards ne disposent pas d’installations sanitaires adéquates.
Pourquoi ne pouvons-nous pas résoudre le problème? Nous choisissons souvent de ne rien faire.
Mis à part les personnes qui peuvent combler leurs besoins en eau d’un lac ou d’un cours d’eau situé à proximité, le reste de la population dépend des infrastructures ou des services d’approvisionnement en eau qui comprennent notamment des conduites, des aqueducs, des canaux, des équipements de lutte contre les incendies, des pompes d’irrigation et des bornes-fontaines. Les privilégiés ont des fournisseurs qui assurent la distribution d’eau directement à leurs foyers, leurs fermes ou leurs entreprises.
En règle générale, toutefois, la gestion de l’eau représente presque toujours une question d’intérêt public : cette gestion relève des gouvernements, bien qu’ils attribuent des parties du processus par contrat à des organisations privées ou communautaires. Et ces infrastructures ne sont pas gratuites.
Durant les prochaines décennies, l’exploitation et l’entretien des réseaux actuels entraîneront des coûts trois fois plus élevés que les sommes déjà considérables requises pour l’installation de nouvelles infrastructures. Ceci est particulièrement vrai du fait qu’il sera nécessaire d’apporter des adaptations en raison du changement climatique.
Lorsque les pays ne peuvent ou ne veulent pas assumer ces responsabilités, les démunis — y compris les collectivités défavorisées et isolées du Canada — sont ceux qui souffrent toujours le plus. Mais, sans ces modifications aux infrastructures, le potentiel d’une gestion durable de l’eau se trouvera réduit. Nous devons en outre financer la recherche pour trouver des façons nouvelles et meilleures d’augmenter notre capacité à l’égard de la durabilité.
Pourquoi ne pouvons-nous pas
résoudre le problème? Nous
choisissons souvent de ne rien faire.
L’eau durable nécessite avant tout une bonne gouvernance à l’échelon national, régional et communautaire, ainsi que dans les entreprises et les foyers. Les effets de la corruption dans la gestion de l’eau, là où elle existe, sont désastreux et, encore une fois, touchent principalement les citoyens les plus défavorisés.
À certains endroits cependant, la voie vers une utilisation durable de l’eau fait l’objet de discussions et se définit; nombre de pays prennent d’importantes mesures pour nous y diriger :
- les autobus municipaux de Rotterdam et de Stockholm roulent au gaz produit par les digesteurs qui purifient l’eau en vue de sa réutilisation;
- San Diego purifie l’eau de la municipalité et la retourne dans le sous-sol afin d’éviter le tarissement des eaux souterraines et assurer la continuité de l’approvisionnement;
- des millions de fermiers ont recours à des méthodes de fertilisation en profondeur qui protègent l’eau et accroissent les rendements dans les cultures;
- les eaux résiduelles sont maintenant réutilisées sur des kilomètres carrés de terres agricoles, et nous pouvons rendre cette pratique encore plus courante;
- l’utilisation de l’irrigation au goutte-à-goutte et le recours à de réseaux avancés de distribution de l’eau dans le monde se traduiront par des récoltes plus abondantes et une réduction de la pollution;
- des cultures nouvelles et des méthodes agricoles novatrices augmenteront le rendement par goutte d’eau et amélioreront la résistance à la sécheresse.
Réduire, réutiliser et recycler sont les trois « R » bien connus de la durabilité.
Alors, la réponse à la question est « oui » : le monde peut avoir accès à toute l’eau dont il a besoin. Mais elle est aussi « non », puisque cela est peu probable compte tenu de nos orientations actuelles. La sécheresse, la soif, les migrations et tant d’autres désastres de petite et grande envergure se profilent dans notre avenir. Et ces phénomènes dureront jusqu’à ce que nous apprenions à mieux concevoir, financer et mettre en valeur les services qui assurent la durabilité de cette ressource si précieuse.
L’eau EST la vie.