Climate Action
When I first became Executive Secretary of the United Nations Framework Convention on Climate Change, I initially doubted that the world could really achieve a global agreement on climate change. I very soon realized that we had no other option but to guide the global economy toward decarbonization and that doubt was a dead end to success.
I grasped that my task was to ignite confidence, nurture economic momentum, and highlight how everyone’s enlightened self-interest was connected to the desired outcome.
So we broadened our universe, zooming out from government negotiations in a concerted effort to bring the conversation to everybody, connecting cities, businesses, investors, faith groups, and people from all walks of life. In doing so, we wove a collaborative fabric of determination that became fundamental to achieving the historic Paris Agreement.
As a result, Paris is proving very resilient, even in the face of recent headwinds. Subsequent negotiations at annual climate change conferences demonstrate that global decarbonization is irreversible and unstoppable. Canada played a significant role, helping to lead an international alliance of 25 countries, states, and regions agreeing to power past coal by 2030 or before. With greenhouse gas emissions from coal currently representing around 40 per cent of global carbon pollution, this is an important step toward achieving the long-term goals of the Paris Agreement.
The year 2030 has been ingrained in many of our hearts thanks to the seventeen SDGs, which must be achieved by then. Among those unifying goals is lucky Goal 13—the goal on climate action—which, among other objectives, aims to mobilize US$100 billion annually by 2020 to address the needs of developing countries and help mitigate climate-related disasters.
Global green bond
issuance hit a
record in 2017 of
US$155.5 billion.
More needs to be done to mobilize those funds, but progress in the financial world is underway. Global green bond issuance hit a record in 2017 of US$155.5 billion—an exponential growth of 78 per cent over 2016, surpassing previous estimates.
The Principles for Responsible Investment initiative is now working hard to ensure that its signatories, who collectively manage around US$70 trillion, invest at least 1 per cent of their assets in clean technologies and renewable energy by 2020. This action would equate to US$700 billion per year.
We have run out of time for anything that is gradual or marginal when it comes to meeting the climate goals embodied in the SDGs and in the Paris Agreement. Which brings us to now—our most unique window of opportunity.
We are living in the age of exponentials. In Germany, so much energy was generated by wind power one day in October 2017 that the price for consumers dropped to below zero—meaning energy customers were effectively being paid for using electricity. Such a scenario would have been impossible to imagine just ten years ago.
Today, the roofs over our heads power the heat and light in our homes and even provide the fuel for our (electric) cars. What ingenious feats of engineering we are witnessing! And electric vehicles will continue to gain market share as nations from India to the United Kingdom have agreed to ban the internal combustion engine and car companies follow by phasing out petrol models.
Contracts for developers of off-shore wind farms are being offered without subsidy, and even the information technology sector is now competing directly with the energy sector, as giants like Apple and Google sell their excess energy on the open market. Coal-fired plants are shutting down all over the world, as they are no longer the most cost-efficient way to provide power.
With intentionality and radical collaboration, technology and the imperative to act are coalescing in this window of opportunity in a way that will enable us to bend the curve of emissions firmly downward by 2020. Doing so will protect the achievability of our world’s commitment to keep temperature rises to well below 2°C, while striving for 1.5°C—as well as strongly aiding the global goals to end poverty and hunger.
Now is the time to put our shoulder to the wheel. Achieving the climate goals will take hard work and raised ambition from us all.
Just as it was before Paris, now is the time to step up for the greater good. We must put our doubts aside, engage our inner optimists, and not leave anyone behind. We can start in our homes, neighbourhoods, schools, and communities. Most importantly, we can speak to our leaders about this window of opportunity, emboldening them to step up, too.
I am grateful for the leadership that Ontario is providing on our collective journey. Let’s move forward together and make the future better now.
Christiana Figueres is the Convenor of Mission 2020, an international effort to curb greenhouse gas emissions by 2020. Previously, she served as Executive Secretary of the United Nations Framework Convention on Climate Change from 2010 to 2016, and was instrumental to securing the historic 2015 Paris Agreement on climate change.
Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques
Quand on m’a nommée Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, je doutais, au début, de la capacité des pays du monde de parvenir à un accord international sur les changements climatiques. Je me suis très vite rendu compte que nous n’avions d’autres choix que de mener l’économie mondiale vers la décarbonisation, et que le doute faisait obstacle à notre réussite.
J’ai compris que ma tâche était d’instaurer un climat de confiance, de préserver le dynamisme de l’économie et d’expliquer en quoi la satisfaction des intérêts éclairés de chaque pays était liée à l’atteinte du résultat escompté.
Nous avons donc élargi notre univers en nous éloignant des négociations gouvernementales dans un effort concerté pour intégrer tous les intervenants au débat, et avons relié les villes, les entreprises, les investisseurs, les groupes confessionnels et les gens de tous les milieux. Ce faisant, nous avons tissé des liens de collaboration fondés sur la détermination qui sont devenus essentiels pour parvenir à la signature de l’Accord historique de Paris.
Par voie de conséquence, l’Accord de Paris fait preuve d’une grande résilience, comme on l’a constaté lors des récentes turbulences. Les négociations menées ultérieurement dans le cadre des conférences annuelles sur les changements climatiques démontrent que la décarbonisation mondiale est irréversible et impossible à arrêter.
Le Canada a joué un rôle important, contribuant à diriger une alliance internationale de 25 pays, États et régions qui ont convenu d’éliminer progressivement la production d’électricité à partir du charbon d’ici 2030. Il s’agit d’une étape importante de la réalisation des objectifs à long terme de l’Accord de Paris, puisque les émissions de gaz à effet de serre produites par les centrales au charbon représentent actuellement près de 40 % de la pollution par le carbone dans le monde.
L’année 2030 est enracinée dans le cœur de bien des gens grâce aux 17 objectifs de développement durable (ODD) qu’il faut réaliser d’ici là. Parmi ces objectifs rassembleurs figure celui qui est désigné par le chiffre chanceux 13 — l’objectif de l’action sur le climat — lequel vise, entre autres, à mobiliser 100 milliards USD par an d’ici 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement et aider à atténuer les catastrophes liées aux changements climatiques.
Nous devons poursuivre nos efforts pour recueillir cette somme, mais des progrès sont réalisés dans le monde financier. En 2017, l’ensemble des obligations vertes émises dans le monde a atteint une valeur record de 155,5 milliards USD — une croissance exponentielle de 78 % par rapport à 2016, surpassant les estimations précédentes.
L’initiative des Principes pour l’investissement responsable met actuellement tout en œuvre pour s’assurer que ses signataires, qui gèrent collectivement près de 70 mille milliards USD d’actifs, investiront au moins 1 % de leurs propres actifs dans les technologies propres et les énergies renouvelables d’ici 2020, ce qui équivaudrait à 700 milliards USD annuellement.
Nous n’avons plus de temps pour des mesures graduelles ou marginales qui pourraient être proposées en vue d’atteindre les objectifs climatiques établis dans les ODD et l’Accord de Paris. Nous devons nous concentrer sur l’instant présent, et la conjoncture est très favorable.
Nous vivons dans une ère de croissance exponentielle. Un jour d’octobre 2017, en Allemagne, l’énergie éolienne a généré tellement d’électricité que le prix à la consommation a chuté sous zéro; les consommateurs étaient en réalité payés pour utiliser l’électricité. Jamais nous n’aurions imaginé un tel scénario il y a seulement dix ans.
Aujourd’hui, les toits au-dessus de nos têtes chauffent et éclairent nos maisons, et vont même jusqu’à alimenter nos voitures électriques. Nous sommes témoins de véritables exploits d’ingénierie! Et les véhicules électriques continueront d’accroître leur part de marché, car des pays comme l’Inde et le Royaume-Uni ont convenu d’interdire les moteurs à combustion interne. Des fabricants automobiles emboîtent le pas, éliminant progressivement les moteurs à essence.
En 2017, l’ensemble des obligations
vertes émises dans le monde a atteint
une valeur record de 155,5 milliards USD.
Des contrats pour la construction de parcs éoliens flottants sont offerts sans subvention, et même le secteur des technologies de l’information fait maintenant directement concurrence au secteur de l’énergie, étant donné que des géants comme Apple et Google vendent leur énergie excédentaire sur le marché libre. Dans le monde entier, des centrales au charbon ferment, cette source d’énergie n’étant plus considérée comme la plus rentable.
Combinées à une détermination ainsi qu’à une collaboration radicale, la technologie et l’urgence d’agir s’unissent dans cette conjoncture favorable pour nous permettre d’inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. C’est ainsi que nous parviendrons à réaliser notre engagement mondial à maintenir la hausse des températures bien en dessous de 2 °C, tout en nous efforçant de limiter le réchauffement à 1,5 °C, et en contribuant résolument à l’atteinte des objectifs mondiaux d’élimination de la pauvreté et de la faim.
L’heure est maintenant venue de mettre la main à la pâte. Nous devrons tous travailler d’arrache-pied et élever notre niveau d’ambition afin de réaliser les objectifs climatiques.
Tout comme avant l’Accord de Paris, il est maintenant temps d’intensifier nos efforts dans l’intérêt de tous. Nous devons chasser nos doutes et nous montrer optimistes, ne laissant personne de côté. Nous pouvons commencer dans nos foyers, nos quartiers, nos écoles et nos communautés. Mais surtout, nous pouvons sensibiliser nos dirigeants à cette conjoncture favorable et les inciter, eux aussi, à accroître leurs efforts.
Je suis reconnaissante du leadership dont l’Ontario fait preuve dans notre cheminement collectif. Travaillons ensemble à améliorer notre avenir maintenant.